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Victime d'une agression antisémite à Paris, Marco témoigne
Vendredi, Marco a été agressé par un homme en sortant d'une synagogue, à Paris. Une agression autant éprouvante physiquement que mentalement.
Les actes antisémites se multiplient en France depuis le début de la guerre entre Israël et la Hamas.
Crédit : FREDERICK FLORIN / AFP
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Les séquelles de son agression sont encore bien visibles quelques jours après les faits. Marco, 62 ans, sortait d'une synagogue du 20e arrondissement de Paris, vendredi 1er mars, quand il a été agressé. Ce dimanche, il s'est exprimé sur BFM TV pour alerter sur la situation des personnes juives en France.
"J'ai le nez cassé, j'ai des ouvertures sur le front, des douleurs au niveau des joues, de la mâchoire aussi", indique-t-il. Celui qui a été pris pour cible par une personne "qui avait l'air un peu excitée" explique le déroulé de l'agression : "J'ai vu une personne passer, puis repasser trois minutes plus tard en me disant : "C'est toi qui tues les gens à Gaza ?" Moi, je ne tue personne, je n'ai jamais tué personne", affirme-t-il.
"Il m'a mis des coups de poing et un coup de tête. Après, j'ai perdu connaissance", poursuit le sexagénaire, qui dit ne plus se souvenir de la suite.
Mesures de protection de la communauté juive
Mais Marco retient surtout les blessures psychologiques. Il se dit "humilié" et "frustré" de ne pas avoir su se défendre. "Jen ai marre, je ne me sens pas en France. Ça me fait penser à la Seconde Guerre mondiale, un retour du nazisme. Un nouveau nazisme", tranche-t-il.
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a écrit, sur son compte X, que tout était "mis en œuvre pour retrouver l'auteur de cet acte inqualifiable". Il a également demandé vendredi aux préfets de renforcer les mesures de protection de la communauté juive, notamment autour des écoles et lieux de cultes, après les événements des derniers jours à Gaza, selon une note consultée par l'AFP, samedi.
À Gaza, les offensives israéliennes se poursuivent. Jeudi, une distribution d'aide humanitaire dans ce territoire a tourné au drame après des tirs israéliens ayant fait 115 morts, selon le mouvement islamiste palestinien Hamas. Depuis le début du conflit, début octobre, plus de 30.000 personnes ont été tuées, principalement des civils.
