Le fléau touche régulièrement les îles des Antilles, et plus largement des Caraïbes, depuis 2011. Des milliers de tonnes d'algues envahissent les plages, mais aussi les abords du rivage et les ports.
Ces masses brunes épaisses et compactes, très denses, empêchent les pêcheurs de travailler et rendent inaccessibles les plages aux touristes. D'où un impact économique important.
Le phénomène est assez mystérieux par sa saisonnalité. Certaines années il y en a beaucoup, comme en 2015 et aujourd'hui. Parfois, il n'y en a pas. Ce qu'on sait de ces algues, c'est qu'elles naissent dans l'Atlantique, un peu au-dessus de l'Équateur, au large du Brésil et des côte africaines, et qu'elles remontent ensuite vers le nord, portées par les courants marins.
Un des principaux facteurs de leur prolifération est un apport de nutriments charriés par le fleuve Amazone, côté Brésil. Ce sont des nutriments - notamment phosphates et nitrates - issus de la déforestation, de l'agriculture intensive et aussi de l'orpaillage.
À chaque invasion, les collectivités doivent ramasser au plus vite ces algues qui, si on les laisse sur place, dégagent de l'hydrogène sulfuré dangereux pour l'homme. La difficulté étant qu'on ne sait pas quoi en faire.
Les sargasses contenant des métaux lourds - de l'arsenic, en particulier - sont interdites dans l'alimentation. Mais elles sont parfois utilisées comme engrais. On peut aussi en faire des plastiques. Côté positif : en mer, elles abritent beaucoup d'espèces de poissons et servent aussi de nurserie.
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