Gilles Crépin qui est professeur de médecine et membre de l'Académie nationale de médecine a co-écrit un rapport sur l'alcoolisation fœtale. Un syndrome grave qui touche chaque année 8.000 enfants en France. Les nourrissons viennent au monde mal formés ou avec des troubles du comportement. "Aujourd'hui, je viens lancer un message d'alerte car 1 femme sur 4 continue de boire de l'alcool durant sa grossesse" s'inquiète le médecin. Pour l'expert, les futures mères doivent appliquer une "tolérance zéro" s’agissant de l'alcool, du tabac, des drogues ou encore de l'auto médication.
"Il y a deux sortes d’alcoolisation, détaille Gilles Crépin, celle qui est chronique et qui concerne des femmes qui continuent de boire comme avant et l'alcoolisation accidentelle." Cette dernière n'en est pas moins dangereuse pour l'enfant puisqu'une consommation même faible d'un verre par jour, représente 10 grammes d'alcool pur. "Soit l'équivalent de 2.7 litres d'alcool sur la durée totale de la grossesse dont une partie sera consommée par l'enfant" prévient le médecin."
Cette intoxication peut agir dès la toute première période de développement du fœtus. Un stade "très important car c'est à ce moment précis que se forment ses organes" reprend Gilles Crépin, qui regrette que la prévention sur le sujet ne soit pas suffisante.
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