La région Île-de-France vient de valider la "clause Molière", jeudi 09 mars. Faite pour favoriser l'accès des TPE et des PME aux commandes publiques, elle consiste à exiger que les ouvriers parlent la langue française sur les chantiers. Plusieurs Conseils régionaux, comme en Normandie ou en Auvergne-Rhône-Alpes, l'ont déjà imposée. Objectif affiché : la lutte contre les travailleurs détachés. Patrick Liebus, président de la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (CAPEB), expose son opinion au micro d'RTL.
Il explique que dans le secteur du bâtiment, "Il y a énormément d'exigences concernant les règles de la construction ; des règles pour les normes, des règles pour la sécurité (…). Travailler avec des salariés qui n'ont aucune connaissance de notre langue, avec lesquels on ne peut pas échanger, il y a un véritable risque pour leur santé (…)."
S'il affirme qu'il faut faire "très attention" et que le bâtiment "n'accepterait pas" une discrimination, le président explique que ces échanges sont "nécessaires sur les chantiers et (…) peuvent avoir des conséquences sur la réalisation des travaux et les personnes qui y travaillent". Il évoque l'exemple des équipements électriques utilisés sur les chantiers : "Il y a des formations qui sont obligatoires, et là vous avez des personnes qui ne peuvent pas lire des documents qui rappellent ces obligations. Vous imaginez les conséquences qu'il peut y avoir pour la personne et pour ceux qui travaillent sur le chantier ?"
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