TGV Hendaye-Paris : "C'était l'enfer", raconte une passagère après une nuit à bord d'un train à l'arrêt
Près de 1.000 voyageurs sont restés près de 9 heures à bord d'un TGV Hendaye - Paris dans la nuit de samedi 22 à dimanche 23 novembre. À la gare Montparnasse, des voyageurs racontent cette nuit chaotique.
Bloqués, par une froide nuit d'automne. Près de 1.000 voyageurs ont passé 9 heures dans un TGV Hendaye - Paris dans la nuit de samedi 22 à dimanche 23 novembre. Le train s'est d'abord arrêté en pleine voie avant d'atteindre difficilement Bordeaux où les passagers ont passé la nuit. Les voyageurs auraient dû arriver samedi à 23 heures, ils n'ont débarqué à Paris que ce samedi matin, vers 9h du matin.
Le ministre des Transports, François Durovray, a expliqué samedi matin au micro de RTL que la faute revenait à la rupture d'une caténaire sur la ligne. Plusieurs TER et TGV ont été impactés par cette panne. À la gare Montparnasse, on observe de larges cernes sous les yeux de ces passagers engourdis par le froid qui témoignent de cette très courte nuit passée en partie dans les Landes où leur train a stationné pendant 6 heures coincé derrière un autre TER.
Ce n'est qu'au petit matin que Lola a finalement atteint Bordeaux. "Il faisait un froid de canard, ils ont coupé les chauffages, je suis allé chercher des pulls dans ma valise", raconte Lola, encore frigorifiée par cette nuit à bord d'une rame de TGV. "Ils ne nous ont pas donné de couverture, nous ont donné une petite salade et un petit gâteau, mais franchement, c'était l'enfer, il y avait des bébés, des femmes enceintes", continue-t-elle. La jeune femme est surtout agacée par "la non-clarté des messages". "Ils disaient tout et leur contraire. On n'a vu personne, personne n'est venu à notre rencontre", dénonce-t-elle.
Il y a des processus qui sont mis en place et qui méritent peut-être d'être améliorés et qui, compte tenu, du nombre de personnes ne permettent pas de prendre en charge tout le monde tout de suite.
François Durovray, ministre des Transports
"Je m'associe aux difficultés qui ont été vécues par les usagers, c'est toujours très pénible. D'un autre côté, vous imaginez la mobilisation de tous les acteurs de la SNCF, les préfectures, la protection civile pour prendre en charge un grand nombre de personnes", a réagi le ministre. "Ce qu'il faut bien comprendre c'est que dans des trains, il y a des centaines de personnes (...), alors il y a des processus qui sont mis en place et qui méritent peut-être d'être améliorés, mais des processus qui, compte tenu, du nombre de personnes ne permettent pas de prendre en charge tout le monde tout de suite", a-t-il ajouté.
Il précise que, parfois, "les voies sont inaccessibles, il y a évidemment des difficultés d'accès, y compris pour les services qui interviennent", rallongeant les délais d'intervention.
La SNCF a proposé aux voyageurs les plus fragiles de loger dans un hôtel pour la nuit. Beaucoup ont préféré pouvoir repartir le plus tôt possible vers la capitale. La compagnie de train va également mettre en place la proposition d'un remboursement des billets de train à hauteur de 150%.
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