Près de 20.000 personnes sont fichées S en France, c'est-à-dire qu'elles représentent un risque pour la sécurité de l'État. Et dans la plupart des cas, ce soupçon est lié à la radicalisation islamiste. Dans la commune de Pontoise (Val-d'Oise), 29.000 habitants, le maire de la ville Philippe Houillon (LR) aimerait bien savoir combien de personnes représentent un danger potentiel pour la sécurité de l'État parmi ses administrés.
"Je ne sais pas combien j'en ai, ni qui sont-ils", déplore l'édile. Sur RTL, mardi 20 décembre, le maire de Nice Christian Estrosi regrettait que les élus locaux n'aient pas accès à la liste des fichés S de leur ville. Bernard Cazeneuve s'y est toujours fermement opposé et c'est une manœuvre juridiquement impossible. Pour le maire de Pontoise, c'est parfois très angoissant et il a souvent l'impression d'avancer les yeux bandés.
Dans sa ville, les agents municipaux sont incités à communiquer toutes les informations qu'ils jugent utiles aux autorités. Il y a eu par exemple une association qui refusait la mixité. Mais en échange, rien pour la municipalité. Un groupe de travail a été créé avec le ministère de l'Intérieur, pour que les élus et l'État puissent travailler en bonne intelligence face à la menace terroriste.
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