Terrorisme : le plan Vigipirate se dote d'un nouveau niveau d'alerte

Il y avait le niveau rouge, puis le niveau écarlate. Vigipirate est désormais doté d'un nouveau seuil maximal, appelé "urgence attentat", afin de compléter les deux précédents. Un niveau d'alerte inédit, qui sera déclenché pour de très courts laps de temps, et dans deux circonstances spécifiques : soit en cas d'une menace d'attaque terroriste "documentée et imminente", pour laquelle les services de renseignements ont acquis la certitude que des terroristes vont frapper, soit juste à la suite d'une attaque terroriste.

L'objectif de ce nouveau seuil d'alerte est de permettre la sécurisation d'une zone géographique pour éviter une réplique, c'est-à-dire le risque de sur-attentat. Le plan, avalisé par l'Élysée mercredi 30 novembre lors d'un conseil de défense, prévoit de nouvelles procédures, qui diffèrent selon le scénario de l'attaque, par exemple une attaque armée, chimique ou réalisée à l'aide de drones. 

Selon les informations du Figaro, la création de ce nouveau seuil répond à un impératif de flexibilité. Le seuil en dessous, qui correspond à "l'alerte attentat" actuellement déployée, est trop rigide et ne permettrait pas, si un attentat devait à nouveau survenir, d'augmenter l'effectif des forces de l'ordre ou au contraire de les diminuer si la situation devenait moins dangereuse.

Le plan Vigipirate est un dispositif qui relève du Premier ministre qui existe depuis 1978. Il est déployé pour lutter contre la menace terroriste et se base sur trois objectifs qui sont l'évaluation de la menace, la connaissance des vulnérabilités et la détermination de dispositifs de sécurité correspondant à la hauteur des risques encourus.