Environ 100 chauffeurs de VTC se sont rassemblés ce lundi 21 juillet à Paris. Ils protestent contre un amendement qui leur impose de retourner à leur base entre chaque course. Cinq entreprises du secteur ont lancé cet appel à manifester.
"Nous souhaitons alerter les sénateurs (qui doivent discuter du texte mercredi, ndlr), car il est fondamental qu'ils ne votent pas cet amendement", a expliqué Benjamin Cardoso, président de la fédération française des voitures de transport avec chauffeur (VTC), et fondateur de LeCab.
Selon lui, une telle obligation "risque fort" d'aboutir à ce "que les VTC disparaissent", soit quelque 10.000 emplois.
L'amendement concerné fait partie de la proposition de loi du socialiste Thomas Thévenoud et impose aux chauffeurs de voitures de transport avec chauffeur (VTC) de "retourner au siège de l'entreprise ou dans un lieu, hors de la chaussée, où le stationnement est autorisé", et ce "dès l'achèvement de la prestation".
Benjamin Cardoso a précisé qu'avec cet amendement, un chauffeur de VTC n'aura pas le droit de se garer sur la voie publique, sur une place de stationnement, même lorsqu'il utilise le véhicule à des fins personnelles.
En costumes stricts et cravates, des chauffeurs des sociétés SnapCar, Chauffeur-Privé, LeCab, AlloCab et Supershuttle, chapeautées par la Fédération française du transport de personnes sur réservation (FFTPR), ont manifesté pendant plus d'une heure, à côté des Invalides à Paris.
Les sociétés de VTC se disent surprises de n'avoir pas été informées de ce projet d'amendement, lors des mois de discussion avec Thomas Thévenoud.
"Nous sommes abasourdis par le fond et la forme. il n'a jamais été question de cette mesure-là. Les taxis demandent à nous éradiquer, le député a capitulé", a commenté Yan Hascoet, fondateur et PDG de Chauffeur Privé, dénonçant "une mesure anti-écologique, anti-urbanistique, et anti-économique".
Les chauffeurs de VTC sont des indépendants, qui disposent de leur propre véhicule, et reversent une commission pour chaque course à l'entreprise, laquelle met à leur disposition l'application smartphone leur permettant d'être géolocalisés par les clients.
La Chambre syndicale des entreprises de remise et de tourisme (CSNERT) et le Groupement des transporteurs de personnes en voitures avec chauffeurs (GTPV), qui se présentent comme les "fédérations historiques" de VTC, n'ont pas pris part à la manifestation.
Elles ont indiqué dans un communiqué qu'elles "n'entendent pas gêner leurs clients et les usagers en général", préférant "exprimer leur mécontentement et leur inquiétude par d'autres voies".
L'Américain Uber, souvent pointé du doigt par les taxis qui lui reprochent de ne pas respecter les règles, n'avait pas été convié à ce rassemblement: "on ne peut pas s'associer avec certains acteurs qui ne respectent rien", a souligné Benjamin Cardoso.
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