Au bord de la départementale, les habitants ont vu débarquer la communauté des gens du voyage. "Ils ont commencé à mettre des palettes au milieu de la route, auxquelles ils ont mis le feu qu'ils ont alimenté en mettant les véhicules qu'ils trouvaient autour. Personne n'a bougé, les forces de l'ordre étaient alignées mais n'avaient pas l'ordre d'intervenir", détaille Patrick, qui a assisté aux débordements à Moirans. "Ça devient une mode, dès qu'ils ont quelque chose à dire, ils brûlent", dénonce un habitant évoquant même "un pays de non-droit".
Scènes identiques au niveau de la gare alors que les gens du voyage jetaient des voitures sur les voies ferrées à l'aide d'un fenwick volé dans une entreprise. "J'ai été surpris par le manque de réactivité des forces de l'ordre. On voyait les feux s'allumer au fur et à mesure et personne ne venait. Il y avait juste un hélicoptère qui volait au dessus de nos tête", regrette un autre habitant.
À 100 kilomètres de distance, à Moirans, en Isère, et dans la prison d'Aiton, en Savoie, la communauté des gens du voyage a donc recouru à la violence pour exiger que deux des siens bénéficient d'une permission de sortie de prison afin d'assister aux obsèques d'une victime d'un accident de la route, tué le weekend dernier dans une voiture volée.