SNCF : comment trois enfants ont été débarqués d'un train et emmenés par la police
Trois enfants âgés de 8, 11 et 13 ans ont été débarqués d'un train par la police aux frontières. Partis de Lille pour rejoindre leur mère à Rennes, leur père n'avait pas pu les enregistrer avant leur départ.
Le trajet habituel s'est transformé en interpellation par la police, le samedi 27 avril. Trois enfants de 8, 11 et 13 ans ont pour habitude de voyager en train de Lille jusqu'à Rennes, avec des billets "Junior et compagnie". Ce service de voyage est notamment encadré par des animateurs.
Pour bénéficier de service, il faut normalement s'enregistrer une heure avant le départ du train. Mais pour cette fratrie, un accident sur l'autoroute a empêché leur père de les enregistrer avant le départ. Heureusement, les enfants ont tout de même pu monter à bord du train en direction pour Rennes, ce dernier ayant 15 minutes de retard.
"J'ai demandé à mes enfants d'aller s'asseoir dans la voiture 'Junior and co'", raconte Aymeric, leur père. "Ils se sont levés pour bien montrer qui ils étaient et j'ai expliqué qu'ils avaient un billet, mais que je n'avais pas pu les enregistrer avant."
"La SNCF ne s'en occupe pas"
Le personnel à bord explique alors au père de famille qu'ils ne peuvent pas eux-mêmes les enregistrer, ni les prendre en charge : "Je leur ai donc demandé s'ils pouvaient voyager seuls. Mon fils ayant 13 ans révolu, quasiment 14, ils m'ont dit que pour lui, il n'y avait pas de problème".
La SNCF indique alors que les enfants sont autorisés à voyager seul à partir de douze ans. "Il s'est posé le problème de ma fille. On m'a dit que comme elle était accompagnée par mon fils, ils pouvaient voyager seuls. Par contre, [la SNCF] ne s'en occupe pas", poursuit-il.
L'aîné de la fratrie fait donc valider ses billets par les contrôleurs et le train part de Lille, avant un arrêt à Roissy, une heure plus tard. Là, huit policiers montent dans la rame pour sortir trois enfants, considérés comme des clandestins.
Interpellés par la police aux frontières
"Des clandestins avec des billets, des cartes d'identité et des papiers en règle", ne comprend toujours pas le papa. "Ils n'ont pas à prendre mes enfants comme ça ! On pète un plomb et c'est là que je trouve ça complètement incompréhensible." Les policiers donnent alors une adresse GPS au père, en lui demandant de venir.
Il les a donc récupérés à la police aux frontières de Roissy, avant de les ramener chez leur mère. La SNCF assure avoir rempli ses devoirs pour la sécurité des enfants. Contactée, elle indique que sans l'enregistrement au préalable, les enfants n'étaient plus sous la responsabilité d'un adulte.
