Tenue correcte exigée... mais seulement pour les filles. Pour franchir la grille de leur école, collège ou lycée, les jeunes écolières doivent souvent justifier leur tenue vestimentaire. Jupes, débardeurs, shorts : ces vêtements leur sont souvent interdits si la direction de leur établissement juge leur tenue "indécente" ou "inadaptée".
Chaque année, à l'approche des beaux jours, la polémique resurgit. Comme en juin 2017, où la directrice d'une école élémentaire de Vincennes, dans le Val-de-Marne, a interdit le port du short aux fillettes alors que les températures dépassaient les 25°C.
Pour dénoncer cette inégalité de traitement, un hashtag a été lancé sur les réseaux sociaux. #SlutShamingAlEcole libère la parole des jeunes filles. Collégiennes, lycéennes, jeunes femmes ou bien mamans de petites écolières, elles partagent leur vécu ou leurs souvenirs de ces discriminations.
Certaines internautes dénoncent l'hyper-sexualisation des petites filles et racontent avoir été refusées à l'entrée de leur établissement car leur jupe a été jugée trop courte ou leur tenue trop provocante.
D'autres insistent sur le fait qu'elles ont été culpabilisées, comme l'internaute "Cher.e Journal.e" qui écrit : "dans mon collège, les filles n'avaient pas le droit de porter des jupes courtes, des débardeurs, des shorts courts pour ne pas distraire les garçons. Nous, on devait crever de chaud pendant qu'eux se mettaient torse nu quand ils jouaient au foot".
"Ma au carré" raconte que ce qu'elle voit dans le collège de sa fille n'a pas changé par rapport à sa propre scolarité il y a 30 ans.
Sur le compte Twitter Paye Ton Bahut, qui partage les témoignages de ces jeunes filles, on peut lire des écolières qui racontent des comportements déplacés de la part de leurs enseignants. Des professeurs hommes qui entrent dans les vestiaires des filles, des remarques sexistes en cours, comme l'explique Clara à qui sa prof d'anglais en quatrième a demandé de ne pas porter de jupe car "c'est un appel au viol".
Grâce au hashtag #SlutShamingAlEcole, ce que l'on dénonce, c'est le fait que l'on punisse les filles au lieu d'éduquer les petits garçons.
Le phénomène ne concerne pas que la France. Aux États-Unis, en Floride, plusieurs lycéennes sont venues au lycée sans soutien-gorge pour protester contre leur école qui leur reprochait de ne pas cacher leurs tétons à travers leur tee-shirt.
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