Service militaire volontaire : "Il n'est pas question de former des soldats", explique un lieutenant-colonel

Le service militaire volontaire (SMV) a accueilli ses premières recrues. Lancé après les attentats de janvier, ce dispositif vise à faciliter l'insertion de jeunes en difficulté sociale, familiale ou scolaire. Jeudi 15 octobre, ils étaient 90, des garçons et filles de 18 à 25 ans, à avoir rejoint la caserne de Montigny-lès-Metz (Moselle). "Ce sont des jeunes assez éloignés de l'emploi, un peu perdus, à la recherche de repères et d'un cadre structurant que le service militaire volontaire de Lorraine peut leur proposer", explique sur RTL le lieutenant-colonel Dugast. 

Ce programme propose à ces jeunes une formation professionnelle rémunérée (de 313 à 676 euros) et n'a pas pour objectif de gonfler les rangs de l'armée. "Il n'est pas question de former des soldats. Il n'y aura pas d'armes, pas de combats. Toutes les actions seront tournées vers l'entreprise", assure le chef de ce SMV.

Un service qui dure de 6 à 24 mois

Au quotidien, les nouveaux pensionnaires de la caserne vont suivre un emploi du temps chargé et minutieusement préparé. Après un "réveil assez matinal vers 6 heures", ils seront invités à "apprendre à se respecter" en allant prendre leur "toilette individuelle" puis en réalisant des "travaux d'entretien des bâtiments et des chambrées". Une séance de sport intervient ensuite dès 8 heures. "On va assumer notre militarité puisqu'ils seront en treillis", indique l'officier supérieur. La journée se poursuit "avec la formation professionnelle" et précède la soirée réservée aux "études pour une remise à niveau". Enfin, l'extinction des feux est à 22 heures.

Pour s'engager dans ce programme, les jeunes ont dû parapher un contrat : "Pour les volontaires stagiaires qui sont les décrocheurs sans diplôme, on a un contrat qui va de 6 à 12 mois. Les volontaires techniciens, qui eux ont un CAP ou BEP, sont chargés d'encadrer leurs camarades après une formation militaire initiale". Ces derniers s'engagent pour un an et peuvent prolonger l'aventure jusqu'à 24 mois et espéreront sans doute, à terme, rejoindre des entreprises. Une convention a d'ailleurs été signée avec le SNCF.