Réunionite : "Poésie pour cadres en bois", analyse Pascal Praud

"Nous aurons une pensée pour tous ceux qui vont entrer en réunion, sans connaître l'ordre du jour, sans savoir le temps qu'elle durera, sans même deviner où elle se tient", lance Pascal Praud. "C'est dans quelle salle la réunion, je croyais que c'était au troisième ?", tonne le journaliste. "le paper-board, le slide, voir la visioconférence : poésie pour cadres en bois", poursuit le journaliste.

"Votre voisin envoie ses SMS, votre voisine lit ses mails. Réunion sans écoute, sans attention, sans respect, aussi répandue qu'inutile, aussi longue qu'ennuyeuse, c'est la cour d'école", se désole Pascal Praud. "La rhétorique a remplacé le biceps, et on voit qui est qui, ou plus exactement qui est le chef", ajoute-t-il. "Les salariés passeraient un tiers de leur temps dans ces brainstormings, ces débriefings. Encore une réunion pour rien, et une décision prise qui ne sera jamais appliquée", note-t-il. "Voilà pourquoi je me réunis tout seul, je m'écoute parler. Et même si je ne suis pas toujours d'accord avec moi-même, je décide seul", conclut-il.

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