Rentrée scolaire 2025 : comment expliquer le carton des écoles privées hors contrat

C’est une rentrée record pour les écoles privées dites hors contrat. On en compte désormais plus de 2.600 en France, contre seulement quelques dizaines il y a trente ans, selon la Fondation pour l’école.

Chaque année, près de 400 nouvelles classes ouvrent, alors que dans le même temps, le public en ferme environ 5.000. Ces établissements se distinguent par une grande liberté : choix des programmes, des méthodes pédagogiques, des horaires, mais aussi du recrutement des enseignants.

Ils attirent des familles en quête d’alternatives : classes en plein air, pédagogies Montessori ou Freinet, port de l’uniforme, effectifs réduits à une douzaine d’élèves…

Des promesses qui séduisent de plus en plus. Mais cette liberté a un coût : les frais de scolarité varient de 2.000 à 16.000 euros par an, selon la Fédération nationale de l’enseignement privé. Des montants qui limitent l’accès et réduisent la mixité sociale.

Des contrôles… mais des critiques

Ces écoles doivent malgré tout garantir l’acquisition du socle commun de compétences. L’État organise donc des contrôles pédagogiques la première année, puis de façon inopinée. Mais certains dénoncent un cadre trop flou : il suffit d’avoir le bac pour ouvrir un établissement, et les enseignants ne sont pas toujours formés.

Entre liberté pédagogique et inégalités sociales, les écoles hors contrat suscitent un vrai débat. Elles répondent à la demande croissante de familles en quête “d’autre chose”, mais posent aussi la question de l’égalité devant l’école républicaine.