C'est près du célèbre col de Turini que Renault va dévoiler ce mardi 16 février son nouveau modèle de sportive qui a marqué l'histoire automobile et rendre hommage à son génial créateur, Jean Rédélé. Originaire de Dieppe, il découvre après guerre le garage de son père en ruine après les bombardements. Il décide de le remettre en état. Il n'a alors que 24 ans et devient le plus jeune concessionnaire Renault de France. Diplômé d'HEC, c'est un fondu de courses auto qui gagne dans les Alpes. D'où le nom d'Alpine. Pour créer sa voiture de sport, il démarre avec un petit coupé qui reposait sur une modeste base de 4 CV ou encore de la Frégate qu'il va aménager à sa façon.
L'Alpine doit alors son succès à sa légèreté, sa maniabilité sa couleur bleu inimitable. Elle va connaître les succès sportifs en 1973 lorsqu'Alpine, passé sous le giron de Renault, devient champion du monde des rallyes. À l'époque, elle coûtait 30.000 francs. Puis d'autres modèles, plus luxueux, prennent le relais. En 1978, c'est la victoire aux 24 Heures du Mans avant une disparition dans l'indifférence quasi générale en 1995. Mais le mythe est resté fort, et il parle directement aux cœur des Français. C'est l'une des raisons qui a donc poussé Renault à relancer cette histoire.
Pour Renault, c'est un gros pari : pas moins de 600 millions d'investissement pour ce projet. Avec Alpine, la marque au losange espère redorer son blason. Dacia cartonne certes. Mais à l'autre bout de l'échelle, la marque n'a pas vraiment de modèles très haut de gamme ou super-sportif. Un pari risqué, car on peut se dire qu' à l'heure des radars, l'époque n'est guère favorable à une voiture puissante. Pourtant les Français savent bien que les Allemands avec leurs sportives, comme Porsche, cartonnent. Toutes les bombinettes type GTI s'arrachent comme des petits pains.
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