Remboursement des soins à l'étranger : ce qui pourrait changer
ÉCLAIRAGE - Un rapport de les inspection des finances et des affaires sociales préconise de supprimer la prise en charge de certains soins dont bénéficient les Français à l'étranger.

Français voyageurs, le remboursement de vos frais médicaux engagés à l'étranger est sur la sellette. Rien n'est encore acté mais l'Inspection générale des finances et celle des affaires sociales ont étudié de très près les dépenses liées aux soins réalisés hors de France et leurs recommandations menacent très sérieusement la prise en charge de certains d'entre eux.
Selon un rapport que Le Parisien/Aujourd'hui en France a pu consulter avant sa publication et qu'il dévoile ce mercredi 28 septembre, la Sécurité sociale a dépensé 662 millions d'euros en 2015 pour rembourser à 1,2 million de Français des soins prodigués à travers 193 pays. Une somme jugée bien trop importante pour l'Inspection générale qui a émis des recommandations pour réduire ces dépenses.
Suppression totale de la prise en charge
La première piste envisagée est la plus "radicale" et ce sont les rapporteurs eux-mêmes qui la qualifient ainsi, rapporte Le Parisien. Elle consisterait à "supprimer toute prise en charge des soins inopinés" prodigués en dehors de l'Union européenne, de la Suisse ou d'un pays qui a signé une convention avec la France. En dehors de ces pays, la "Sécu" ne prendrait plus en charge les soins et ce de façon systématique. Car jusqu'à présent, notez que rien ne l'y oblige. Seuls les soins programmés échapperaient à la diète.
Si une telle option est retenue, les rapporteurs tablent sur une économie de 15 millions d'euros par an pour la Sécurité sociale.
Les soins réalisés à l'hôpital épargnés
La seconde option reprend la première mais sauvegarde la prise en charge des soins en hôpitaux. Elle présente un avantage indéniable pour le service chargé de régler les factures au Centre National des Soins à l'Étranger (CNSE) en lui facilitant le travail. Seulement, l'économie est naturellement plus faible, avoisinant les 7 millions d'euros par an.
Si le gouvernement décide de suivre l'une de ces recommandations, les conséquences seraient similaires, qu'importe l'option retenue. Si les soins ne sont plus pris en charge par l'Assurance maladie, votre complémentaire santé ne pourra par conséquent plus procéder au moindre remboursement.
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