Si le nombre de manifestants est en hausse lors de cette deuxième journée de mobilisation contre la réforme des retraites (1.272.000 personnes selon le ministère de l'Intérieur, dont 87.000 à Paris), le nombre de grévistes dans le secteur public, lui, est en baisse.
À la SNCF, les syndicats de cheminots ont parlé de 36,5% de grévistes contre 46,3% le 19 janvier (baisse de 10%). Chez EDF, la direction a comptabilisé à la mi-journée 40% de grévistes, soit 4% de moins. Dans l'Éducation nationale, un quart des enseignants sont grévistes, selon les chiffres du ministère contre 38% il y a dix jours. De son côté, la FSU (Fédération Syndicale Unitaire) a reconnu une diminution : 50% d'enseignants en grève en primaire (au lieu de 70%), 55% dans les collèges et lycées au lieu de 65%.
Comment explique-t-on cette différence ? Dans tous ces secteurs où l'on s'est beaucoup mobilisé le 19 janvier, on sait pertinemment que d'autres journées de mobilisation seront prévues (les syndicats appellent à manifester les 7 et 11 février). Faire grève coûte par ailleurs une journée de salaire. Enfin, dans les écoles, le syndicat Snuipp-FSU a expliqué que des enseignants ont sauté leur tour ce 31 janvier afin de se mobiliser davantage la prochaine fois.