Radars embarqués : "On nous reproche de ne pas flasher assez", s'étonne un élu
INVITÉ RTL - Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la Sécurité routière, est revenu sur le démarrage peu concluant des nouveaux radars embarqués.

Depuis près d'un an, l'État a confié les contrôles de vitesse à des sociétés privées sur les routes de Normandie avec des radars installés dans des voitures banalisées. Mais cette opération s'est révélée peu concluante dans la Manche avec moins de 10 infractions par jour relevées. Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la Sécurité routière était l'invité de RTL mercredi 8 mai.
"Ce que je trouve étonnant c'est qu'on nous reproche de ne pas flasher assez, alors que toutes les polémiques étaient sur le fait qu'on allait faire du fric", a déclaré le délégué. "Mes attentes étaient ailleurs. Il s"agissait de réaliser des procédures parfaitement conformes. On a eu beaucoup de difficultés techniques à résoudre.", ajoute-t-il.
Ces radars embarqués privés sont expérimentés depuis un an en Normandie mais la technologie n'est pas encore au point. "Il faut savoir que ces voitures sont toujours dans le flux de circulation, elles ne sont jamais arrêtées contrairement à celles de la police.", a expliqué Emmanuel Barbe.
Entre 6 et 8 heures de contrôle par jour
Pour le délégué interministériel à la Sécurité routière, l'objectif "c'était le nombre d'heures que ces voitures tournaient". Ces opérateurs privés avaient annoncé au début de l'expérimentation entre 6 et 8 heures de contrôle chaque jour. Des chiffres qui devraient être atteints "d'ici juillet" selon le délégué.
"Nous sommes dans un cadre pénal, avec des règles de validation extrêmement précises et mon objectif, atteint jusqu'à ce jour, est qu'aucune personne ayant reçu une contravention, ne l'a conteste", poursuit-il.
Avec la crise sociale des "gilets jaunes" les 3/4 des radars ont été dégradés ou détruits. Aujourd'hui, quant à leur remise en service, Emmanuel Barbe a refusé de nous livrer des chiffres, estimant que "souvent quand on les remet en fonction, les mêmes qui les ont cassé veulent les ré-abimer tout de suite".