Les distributeurs sont souvent pointés du doigt dans le conflit les opposant aux éleveurs en colère. Toutefois ces derniers jours, les éleveurs bloquent des routes et ne ciblent pas directement la grande distribution. Jacques Creyssel, délégué général de la fédération du commerce et de la distribution, représente la plupart des grandes enseignes. "On est quand même un peu ciblés, rectifie-t-il. Certains magasins ont subi des dégradations, des salariés ont été empêchés de travailler et je condamne ces actions. En même temps on sait qu'il y a une crise grave."
Jacques Creyssel explique que le prix de marché est "négocié entre des producteurs et des industriels, comme les abatteurs". "Le gouvernement a demandé aux industriels d'acheter plus cher sur le marché, et aux distributeurs d'accepter ces hausses, précise-t-il. Nous avons accepté toutes les hausses qui nous étaient présentées et nous avons même anticipé en payant par avance l'augmentation à venir sur les bovins".
Le problème ? Ça n'est pas passé du côté des industriels
Jacques Creyssel, délégué général de la FCD
"Ce que nous demandons c'est que le médiateur qui doit rendre son rapport mercredi, dise ce qu'il s'est passé, réclame Jacques Creyssel. Il faut bien voir que les industriels disent : 'Nous ne pouvons pas augmenter car ça va nous gêner à l'export'. Pourquoi pas. Mais il faut absolument qu'il y ait une transparence totale."
La solution selon Jacques Creyssel : une amélioration de la compétitivité. "Nous sommes face à une crise de marché aujourd'hui avec une consommation qui diminue, -4% pour le bœuf, des exportations qui s'effondrent à cause de l'embargo russe et une production en hausse. Donc le prix diminue naturellement. L'élevage français est depuis longtemps non-compétitif face à notamment l'Allemagne.
En France la distribution joue le jeu de l'achat d'élevage français. Dans nos magasins on est entre 90 et 100% de viande fraîche française
Jacques Creyssel, délégué général de la FCD
"Il y a une chose dont on ne parle jamais, relance-t-il. En France la distribution joue le jeu de l'achat d'élevage français. Dans nos magasins sur la viande fraîche on est entre 90 et 100% de viande française."
En revanche, le délégué général de la FDC pointe du doigt certaines municipalités qui font que ce pourcentage n'est pas équivalent dans les cantines et la restauration en général. "On est loin de tout ça, c'est de notoriété publique, regrette-t-il. S'il y a des choses à faire c'est de ce côté-là."
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte