Quand le spécialiste Formule 1 de RTL devient berger dans la Baie du Mont-Saint-Michel
Tout au long de l'été, les reporters de RTL expérimentent un métier le temps d'une journée. Dans cet épisode, Frédéric Veille, journaliste Formule 1 à RTL, s'est immergé dans les prés-salés du Mont-Saint-Michel, aux côtés de Yannick Frain, éleveur d’agneaux à Roz-sur-Couesnon.
La journée commence à l’aube. Et si elle commence très tôt le matin c’est qu’il faut sortir les agneaux de la bergerie où ils ont passé la nuit.
"On va prendre le troupeau et les emmener au pâturage. Et si l’on fait ça à l’aube, c’est que pour eux c’est l’idéal de pâturer à la rosée du matin", explique Yannick Frain dont l’exploitation familiale a été fondée par son arrière-grand-père puis transmise depuis quatre générations.
De la bergerie jusqu’aux 400 hectares de pré salés, il y a un peu plus d’un quart d’heure de marche pour accompagner durant 900 mètres les 800 agneaux du troupeau guidés par le maître des lieux, quelques brebis équipées de cloches et le chien qui surveille.
Une fois sur place, Yannick Frain m’offre son bâton de berger "ainsi tu vas vraiment vivre ma vie de berger", me lance-t-il au moment où je découvre le décor somptueux des prés salés. Alors que le soleil se lève sur la baie, le Mont-Saint-Michel apparait en toile de fond. C’est magnifique.
Durant toute la journée, il faut veiller à ce que les 800 agneaux ne s’échappent pas, n’aille pas s’enliser dans la vase, car ils parcourent chaque jour entre 15 et 20 km. Il faut aussi refaire quelques clôtures, remplir les abreuvoirs et surtout profiter du paysage et la quiétude des lieux. Et le soir venu, quand on rentre à la bergerie vers 18-19h, il y a les soins à faire, vérifier si tout va bien chez les nouveaux nés. Bref, c’est une journée bien remplie.
C’est un métier magnifique, on s’y forme bien évidemment dans les filières élevages avec un brevet professionnel agricole ou un bac pro, le salaire est en moyenne entre 1.500 et 2.000 euros par mois
Quant aux agneaux, chaque jour, ils pâturent sur le domaine recouvert de temps en temps par la mer et se nourrissent de plantes halophiles riches en sels minéraux comme les salicornes, ce qui donne ce goût si particulier et si prisé à sa viande.
C’est ainsi que l’agneau de prés-salés du Mont-Saint-Michel est devenu depuis 2014 l’une des onze AOP viandes de l’Hexagone.
Dans ce décor, au plus près de la nature et avec en arrière-plan le Mont-Saint-Michel, ce métier est plaisant mais attention, on ne s’improvise pas berger en une journée. C’est un métier de passion et comme tout métier agricole, il ne faut pas compter ses heures
