Nicolas, 28 ans, jardinier à Giverny depuis 7 ans m'accueille à l'entrée du domaine. Derrière un lourd portail de fer, invisible au regard des visiteurs, un cabanon sert à entreposer le matériel des 12 jardiniers qui travaillent ici : bêches, binettes, sécateurs, cannes d'arrosage, débroussailleuses, taille-haies, sécateurs, scies. Dans la cour, des centaines de fleurs en petits pots s'entassent sur d'immenses chariots, dans l'attente d'être plantées dans la journée.
Le premier travail de ma matinée consiste à se rendre au "tunnel", c'est l'endroit où on stocke toute la production florale. Toutes les fleurs, que les visiteurs peuvent admirer, sont semées dans les champs du domaine.
Des dizaines de serres s'étendent à perte de vue. On n'entend que les chants des oiseaux et le chuintement de l'arrosage automatique. Sous les verrières, pétunias, impatiences, sauges, géraniums, centaurées, œillets, célosies forment des tapis colorés.
Chaque jour en moyenne, 1.500 visiteurs se pressent sur le Domaine. Cela peut monter à 3.500 les "gros" week-end. Le jardin d'eau est, avec la maison où vécut Monet, une des attractions touristiques. Le petit pont japonais et le bassin aux Nymphéas sont célèbres dans le monde entier, grâce aux œuvres du peintre. Chaque matin, avant l'arrivée des touristes, les allées sont balayées et passées au souffleur. Aucune feuille morte ne doit trainer.
Ici, il faut avoir le pied marin. Comme Nicolas, je monte sur une barque (d'une longueur de 5 mètres) afin d'accéder aux massifs en pente douce qui entourent l'étang. C'est un travail très physique. Armée d'une gigantesque épuisette, qui aide à diriger l'embarcation, je slalome entre les nénuphars. L'épuisette sert aussi à ramasser feuilles mortes et algues.
Dans la barque, on a emporté des dizaines de palettes de fleurs et une grande poubelle, destinée à collecter les déchets. On approche doucement du bord et tout l'art du jardinier consiste à planter vite et bien : il faut, en même temps, maintenir l'embarcation pour qu'elle ne dérive pas et creuser la terre.
Accroupi ou à genoux dans la barque, les positions sont très inconfortables. Planter, semer, bêcher, biner, tailler, élaguer, arroser, le travail ne manque pas d'avril à novembre. À la fermeture du domaine, les jardiniers ont encore mille tâches à accomplir durant l'hiver : enlever des massifs toutes les plantes de saison, bêcher la terre, planter les bulbes de tulipes, les pensées, les gyroflées, les myosotis, élaguer les arbres, ou encore réparer les barrières.
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