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Un père veille son nouveau-né.
Crédit : cindy hubert
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Il est 20h à la maternité des Diaconesses, dans le XIIe arrondissement de Paris. C'est parti pour une nuit blanche. Il y a déjà quatre patientes en travail.
"Le principe d'une garde c'est qu'on ne sait jamais comment ça va se passer" sourit Léa, qui est sage-femme ici depuis 7 ans déjà, et qui a accepté de devenir ma maître de stage. J'apprends à regarder les deux écrans des monitorings de toutes les salles de naissance : une ligne permet d'analyser le rythme cardiaque du bébé, une autre permet de voir la fréquence des contractions de la maman.
Je pensais devoir attendre l'aube pour un premier bébé mais voilà qu'à 21h30, l'une de nos patientes s'apprête à accoucher. C'est son 4e enfant. Une jolie petite fille aux cheveux noirs arrivée en douceur, sous mes yeux. Je suis désignée photographe officielle par sa maman, pendant que la sage-femme doit encore accompagner la délivrance du placenta.
Léa, sage-femme aux Diaconesses depuis 6 ans
Crédit : Cindy Hubert
Je me rends compte en sortant de la salle que j'ai perdu toute notion du temps. "Il y a toujours une excitation au moment de la naissance" reconnait Léa. "C'est un peu une drogue pour nous, mais c'est suffisamment intense, et un moment tellement spécial qu'on a envie d'y retourner."
Au bout du couloir, dans une autre chambre, une femme est hospitalisée pour une interruption volontaire de grossesse. Les sages-femmes sont aussi formées à accompagner des interruptions médicales de grossesse ou encore l'accouchement de bébés morts in utero, des prises en charge particulières qui font partie de ce métier où l'on côtoie parfois la vie et la mort en quelques heures.
Léa répond au téléphone, remplit des dossiers, accueille les femmes qui continuent d'arriver au beau milieu de la nuit. Elle réalise également un examen complet des bébés, deux heures après leur naissance.
Un bébé est né avec le cordon autour du cou, il reprend des forces en couveuse.
Crédit : Cindy Hubert
Quand soudain, un autre bébé arrive. La maman a choisi d'accoucher sans péridurale : un accouchement naturel, et en musique. Les deux parents sont dans leur bulle, très concentrés. Le petit garçon naît sans aucun cri. Mais l'inquiétude monte pendant quelques minutes : le bébé avait le cordon autour du cou, il doit reprendre des forces en couveuse, veillé par son papa. La sage-femme file à la douche, sa blouse a quelques éclats rouges.
Le soleil se lève. La relève du matin arrive enfin, un peu avant 8h. Dans la rue, je n'ai qu'une envie : crier au monde entier que j'ai vu naître des bébés.
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