Qu'est-ce que l'application "Crush" qui vise à faire rencontrer les 10-21 ans ?
Relayée par une influenceuse, cette application veut permettre aux très jeunes de trouver l'amour. Si la tranche d'âge vient d'être modifiée face à la polémique, les inquiétudes demeurent.
C'est une application vantée par l'influenceuse Ophenya, suivie par près de 5 millions d'abonnés. Elle s'appelle Crush et son principe est surprenant : créer des rencontres entre ados. Son slogan ? "Trouver qui crush sur toi". L'originalité, l'âge des utilisateurs : de 10 à 21 ans. Des enfants en CM1 peuvent donc faire des rencontres avec des adultes en Master ayant deux fois leur âge.
Un risque de présence de prédateurs
Le principe officiel est de répondre à des sondages "entre amis" explique Marc Alain, le fondateur de l'application. En réalité, cette appli sert aussi aux rapprochements entre ados, les utilisateurs peuvent s'envoyer des compliments, ce qui crée la polémique.
Autre problématique, la création de profils n'implique pas une vérification d'identité. En somme, n'importe qui peut s'inscrire à l'aide d'un pseudo, un âge et le choix d'un établissement scolaire, sans envoyer sa carte d'identité, en moins de deux minutes. Certains experts craignent la présence de prédateurs sexuels sur cette application. En un clic, ils peuvent échanger avec de jeunes enfants. Par ailleurs, une option premium à 3,99 euros par semaine permet de révéler l'identité de son "crush secret".
Un rétropédalage en urgence
Face à la polémique sur le réseau social TikTok depuis le début de semaine, l'application vient d'envoyer une mise à jour d'ampleur. Toute la dimension séduction et les émojis "flamme" et "coquin" ont disparu pour laisser place à un logo bleu neutre et un nouveau slogan : "Sondage entre amis". La tranche d'âge vient également d'évoluer pour les enfants de 13 à 18 ans. Toutefois, il n'y a toujours pas de vérification de l'identité. Chez nos confrères du Parisien, le fondateur de l'application reconnait "des maladresses" et assure vouloir faire de cette application "une lutte contre le harcèlement scolaire" indique Marc Alain.
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