Producteur passé à tabac à Paris : les trois policiers en cause suspendus
Les trois policiers mis en cause après qu'un producteur d'un producteur a été tabassé à Paris ont été suspendus.

Ce jeudi 26 novembre, les images d'un producteur de musique se faisant violemment tabasser par des policiers a suscité l'indignation. Alors que le procureur de Paris Rémy Heitz a demandé à l'Inspection générale de la Police nationale, les trois policiers mis en cause ont été suspendus, a-t-on appris de source proche du dossier.
D'abord poursuivi pour "violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique", les poursuites contre le producteur de musique avaient été abandonnées. En revanche, une enquête pour "violence par personnes dépositaires de l'autorité publique" a été ouverte, ainsi que pour "faux en écriture publique". La victime a été entendue ce jeudi après-midi à l'IGPN.
Trois policiers de la brigade territoriale de contact s'en sont pris violemment à un producteur de musique ce samedi 21 novembre dans le XVIIe arrondissement de Paris, ce qu'ont révélé des images de vidéosurveillance et de riverains publiées par Loopsider, à l'intérieur du studio d'enregistrement de Michel Z. Les trois agents l'ont roué de coups de pieds, de poings, de matraques, etc. Des insultes racistes comme "sale nègre" ont également été entendues.
À l'origine, les agents de police ont affirmé que l'homme avait tenté de voler leurs armes pour les retourner contre eux. Cette version a été battue en brèche par les images de vidéosurveillance. Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, doit prendre la parole ce jeudi soir au 20 heures de France 2 et s'exprimer sur les dernières affaires de violences policières, notamment l'évacuation musclée de la place de la République ce lundi soir.