C'est le deuxième membre du gouvernement qui rejoint Emmanuel Macron. Thierry Braillard, secrétaire d'État aux Sports, a annoncé jeudi 23 mars sur RTL son soutien "dès le premier tour" au candidat à la présidentielle et leader du mouvement "En Marche !". Cette nouvelle intervient à quelques heures du début de la réserve ministérielle, qui empêche les ministres de s'exprimer publiquement pendant la dernière ligne droite de la campagne. Mais elle survient aussi quelques jours après le même ralliement annoncé par Barbara Pompili, secrétaire d'État chargée de la Biodiversité.
"C'est un choix de conviction. Ce n'est pas un choix d'opportunisme. Je n'ai rien négocié ni discuté avec quiconque. C'est un choix sur le programme. Le programme d'Emmanuel Macron m'apparaît le plus adapté aux défis qui sont ceux de la France sur tous les sujets et principalement sur le défi économique", explique Thierry Braillard. Une décision qui n'a pas posé de problème au Premier ministre : "J'ai prévenu Bernard Cazeneuve, qui a tout à fait compris ma position et qui laisse toute liberté à ses ministres. La seule condition, c'est qu'on exerce notre mission jusqu'à son terme".
Le secrétaire d'État ne suit donc pas la ligne directrice de sa formation politique, le Parti radical de gauche dont les dirigeants ont choisi de soutenir le socialiste Benoît Hamon. "Je pense que ça fait du bien de temps en temps de faire des choix sur des idées et pas simplement sur des places ou des calculs qui sont d'un second ordre", estime Thierry Braillard. Cela ne l'empêchera toutefois pas d'être candidat dans le Rhône aux législatives sous l'étiquette du PRG, dont il a reçu l'investiture.
S'il assure avoir joint Emmanuel Macron pour le prévenir, Thierry Braillard assure donc n'avoir reçu aucune garantie sur son rôle dans la campagne, ni pour l'après-élection. "C'est un soutien de conviction. Je pense qu'il a une très bonne équipe de campagne et je ne tiens pas à bouleverser quoi que ce soit".
Quant à d'éventuels nouveaux soutiens issus du gouvernement, Thierry Braillard reste dubitatif. En tout cas, il ne croit pas que cela pourrait amener les électeurs à considérer que Emmanuel Macron est un héritier direct de François Hollande. "Je pense que ce n'est pas le cas", estime-t-il.
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