Djokhar Tsarnaev a été condamné à mort le 15 mai pour le double attentat du marathon de Boston (trois morts et 264 blessés le 15 avril 2013). "Nous envoyons au monde un message fort", a dit le chef de la police locale. "Son message met à côté de la plaque", juge Olivier Mazerolle, "pour qui il ne convainc que ceux qui le sont déjà, comme nous".
"Pour les fanatiques, non seulement le message n'est pas effrayant, mais il les stimule", explique le journaliste. Il estime qu'ils ne redoutent pas la mort, mais qu'ils "lui donnent un sens sacrificiel". Que ce soit aux États-Unis ou en Égypte, un des leurs condamnés à mort devient "un martyre au service de leur propagande".
Les fanatiques donnent un sens sacrificiel à la mort
Olivier Mazerolle
"Face aux fanatiques et aux terroristes, la peine de mort est inefficace et dangereuse", clame Olivier Mazerolle. Certes, "les jurés se devaient de refuser les circonstances atténuantes à Djokhar Tsarnaev", l'auteur des attentats de Boston, pour qu'il soit condamné à la peine maximum, concède-t-il, "si celle-ci avait été la détention perpétuelle".
Pour lui, "les familles auraient également obtenu justice, et l'assassin ne serait pas devenu un argument de propagande pour les fanatiques.
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