La Société Générale au cœur de la tempête "Panama Papers". La banque française est citée à plusieurs reprises dans l'affaire des "Panama Papers" et est accusée d'avoir favorisé la création d'une multitude de société écrans au Panama dans un but de permettre à leurs clients de payer moins d'impôts. Le PDG de la Société Générale, Frédéric Oudéa avait assuré, sous serment devant une commission d'enquête sénatoriale en 2012, que son entreprise avait "fermé ses implantations dans les pays qui figuraient sur la liste grise" des paradis fiscaux.
Éric Boquet, sénateur communiste du Nord, était le rapporteur général de la commission d'enquête et était donc présent lors de l'audition de la Société Générale. "La question d'une sanction (à son encontre), se pose sérieusement, a-t-il affirmé jeudi 7 avril dans La Nouvelle Édition sur Canal +. Aujourd'hui toutes les informations qui nous parviennent contredisent fondamentalement les déclarations de M. Oudéa."
Ainsi selon le sénateur, Frédéric Oudéa risquerait jusqu'à 5 années d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende pour faux témoignage selon le sénateur. Il explique par ailleurs avoir saisi le bureau du Sénat pour statuer sur cette affaire dans laquelle "de fortes présomptions de mensonges pèsent".
La Société générale ne se laisse pas faire et veut, de son côté, lancer des poursuites en diffamation, notamment contre son ex-trader Jérôme Kerviel, le dirigeant du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon, ainsi que l'avocat de Jérôme Kerviel, Me David Koubbi, leur reprochant des "propos calomnieux" à son encontre.
Jean-Luc Mélenchon a affirmé jeudi matin sur France Info que les dirigeants de la banque étaient des "menteurs" qui devaient "être châtiés", tandis que Jérôme Kerviel a déclaré que la Société générale était "multirécidiviste des infractions".
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