Il semble qu'il y ait une grosse migraine du côté de PSA, où on se plaint d'avoir acheté une entreprise qui pourrait se fracasser sur le mur des contrôles antipollution européens, avec à la clé des sanctions proches du milliard d'euros. Par ailleurs, on a constaté que la gamme des voitures électriques n'est pas brillante : chaque modèle vendu perdrait 10.000 euros. C'est agaçant quand vous avez signé un chèque de 1,3 milliard et qu'il vous faut de surcroît digérer les six usines peu compétitives de la mariée et trouver dans l'urgence des solutions crédibles pour contenir les émissions de CO2.
Opel est un constructeur qui n'a jamais équilibré ses comptes en quinze ans. Autant dire que tout acquéreur se devait de plonger sous le capot pour ausculter la mécanique interne de la cible : les comptes, les ateliers, les bureaux d'études, et bien sûr la conformité des véhicules aux lois européennes. L'équivalent des tests, des scanners que l'on impose à une star du foot avant de signer son contrat. Et c'est là que les éléments révélés par l'agence Reuters montrent un dossier en réalité aussi clair qu'une sortie de pot d'échappement sans filtre.
La famille Peugeot et Carlos Tavares, le patron opérationnel, se sont toujours flattés de parfaitement connaître Opel. On peut donc penser que pour faire au plus vite, PSA n'a pas sorti la bonne caisse à outils, et que de son côté General Motors est doté d'un joli talent de maquilleur.
PSA a déjà stoppé la vente du modèle électrique d'Opel. Il va très vite lui falloir des solutions technologiques pour que les modèles de cette filiale remplissent les normes anti-pollution européennes. Cela implique une réorganisations des outils de production. Tout cela exige du temps (PSA en manque), de l'argent (PSA ne roule pas sur l'or), des compétences (elles existent, mais elles sont déjà bien occupées) et des actionnaires patients, car la valeur de cette acquisition va, au moins à court terme, être sérieusement dévalorisée. Seule consolation : General Motors pourrait faire un chèque de dédommagement. On parle de 600 à 800 millions d'euros. Affaire à suivre.
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14/20 aux dirigeants d'Air France-KLM. Ils ont signé un large accord de coopération avec l'Indien Jet Airways. Leur objectif est désormais de devenir numéro un entre le sous-continent et l'Europe.
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