"On ne joue pas avec la vie des enfants" : le maire de Marseille Benoît Payan justifie sur RTL la rentrée scolaire reportée

Fau départ pour les élèves des Bouches-du-Rhône et du Var qui ont vu leur rentrée des classes décalée au mardi 2 septembre. Les préfectures de ces deux départements ont préféré fermer les écoles après des prévisions météorologiques préoccupantes. Les Bouches-du-Rhône et le Var étaient passés en alerte orange aux orages et pluies intenses par Météo-France. Finalement, l'intensité des intempéries s'est avérée moins forte que prévu, notamment à Marseille. 

Bien qu’il y ait eu des dégâts, notamment causés par des coulées de boue dans plusieurs zones de la ville, les écoles n’ont finalement pas été inondées, comme l’explique Benoît Payan, le maire de Marseille, au micro de RTL : "On a eu quelques difficultés, quelques dégâts, mais rien de très important." L’élu ajoute que la municipalité est "passée dans les 480 écoles de la ville" et que "tout est prêt pour que les petits puissent rentrer demain à l’école".

Il assure avoir suivi le "principe de précaution", tout comme la préfecture : "On risquait un épisode pluvieux, entre 100 et 150 mm de pluie en trois heures, ce qui est évidemment extrêmement dangereux." "Je considère qu’il faut être très prudent et on ne joue pas avec la vie des enfants", ajoute-t-il.

Une garde d’enfants "très difficile"

Benoît Payan reconnaît que pour les parents, la situation a été "très difficile". Ils ont été prévenus dans l’après-midi la veille et aucune solution de garde n’a été proposée par la municipalité. Une situation que le maire explique : "C’était évident qu’on n’était pas du tout dans la possibilité de les accueillir sinon tout ça n’aurait servi à rien, je n’ai pas pu mettre de service d’accueil d’enfants" Il assure qu’il n’aurait pas respecté "la décision du préfet ou le principe de précaution" s’il avait ouvert des espaces pour la garde des enfants.

Entre une fin d’année caniculaire et un début d’année pluvieux, de nombreux élèves ont vu des jours d’école être supprimés, ce qui pose la question de l’adaptation des établissements au changement climatique. Benoît Payan assure que le "plan du siècle" est en place à Marseille pour rénover les écoles de la ville et en construire de nouvelles "bioclimatiques, c’est-à-dire qu’elles sont toutes intelligentes, elles ont toutes des systèmes de ventilation particuliers, elles ont toutes des systèmes de protection de la pluie, du vent, du soleil, de la canicule, du froid, elles sont construites avec des matériaux spécifiques…". 95 écoles devraient avoir été livrées à la fin de son mandat, en 2026.