Olivier Mazerolle nous parle ce lundi 3 novembre de Thomas Dupuy. Ce sergent-chef des forces spéciales a été tué mercredi 19 octobres et deux autres militaires blessés dans le massif du Tigharghar, lors d'une opération destinée à freiner le retour des jihadistes dans le nord du Mali.
"Son nom ne doit pas dire grand chose, car son décès a été traité seulement en quelques lignes dans la presse", regrette le journaliste. Neuf lignes en tout et pour tout dans un grand journal, tandis que des pages entières sont consacrées au jeune militant écologiste Rémi Fraisse. "Il ne s'agit pas d'établir une hiérarchie, toutes les morts brutales sont tragiques", prévient-il. "Mais la manière dont on les traite en dit long sur notre société".
Il ne s'agit pas d'établir une hiérarchie, toutes les morts brutales sont tragiques
Olivier Mazerolle
"Les valeurs du militaires ne valent-elles rien ? On en serait encore à penser qu'un militaire est un âne qui obéit aveuglément aux ordres ? Il n'est pas intéressant de parler d'esprit de sacrifice d'un garçon encore jeune qui risque sa vie pour les autres avec lucidité pour aller débusquer dans leur antre des crétins jouisseurs et mafieux qui veulent esclavagiser le monde ?", interroge Olivier Mazerolle.
Une enquête a été diligentée pour connaître les circonstances de la mort de Rémi Fraisse. "C'est légitime et très important, concède le journaliste. Mais on pourrait aussi poser des questions au sujet du décès de Thomas Dupuy".
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