Ocean Viking : que va-t-il désormais se passer pour les réfugiés ?

L'Ocean Viking et ses 230 passagers ont accosté à Toulon, ce vendredi 11 novembre. Après trois semaines d'errance en Méditerranée, la France a accepté "à titre exceptionnel" et en vertu "d'un devoir d'humanité" d'accueillir le navire humanitaire.

Les migrants vont tous être placés dans une zone d'attente qui n'est officiellement pas sur le territoire français. Cela permet d'effectuer les procédures de contrôle, et d'apporter une assistance sanitaire et médicale. Dès hier, trois réfugiés ont été hélitreuillés pour recevoir des soins urgents. 57 enfants se trouvent également à bord.

Ensuite, des contrôles d'identité vont être effectués. Des agents de la DGSI seront là pour vérifier qu'aucune personne dangereuse ne figure parmi les réfugiés. L'Ofpra examinera de son côté les demandes d'asile dans le cadre d'une procédure accélérée, instruite en 48h. Mais Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, a été clair : ceux qui ne remplissent pas les conditions de l'asile repartiront directement dans leur pays d'origine.

À bord se trouvent des Bangladais, des Érythréens, des Syriens, des Égyptiens, des Pakistanais, des Maliens, des Soudanais et des Guinéens, dont certains connaissent des guerres dans leur pays.

Enfin, dans les jours qui viennent et dans le cadre de l'accord européen de répartition solidaire, les réfugiés éligibles se rendront dans différents pays européens. Neuf se sont déjà portés candidats pour les accueillir, dont la France.