Notre-Dame-des-Landes : les zadistes les plus radicaux concernés par une expulsion en cours

Une deuxième opération d'expulsion sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes visant une dizaine de "squats", lieux de vie des zadistes, a été lancée jeudi à 6 heures par les forces de l'ordre.

Des tirs de grenades lacrymogènes étaient audibles près de la forêt de Rohan et un hélicoptère survole la zone. Plusieurs barricades ont été érigées sur la départementale 81, dont une est en feu. 

Le général Gérard Lizurey, directeur général de la Gendarmerie nationale, est sur place. Ce dernier a eu un échange avec les zadistes auxquels il a communiqué la liste des "squats" qui vont être évacués "de manière à ce qu'il n'y ait pas de surprise", a-t-il déclaré à l'AFP. Le militaire a précisé que 19 escadrons de gendarmerie, dont deux en réserve, sont présents sur le secteur, soit 1.500 à 1.700 militaires. 

Ceux qui n'ont pas déposé de dossier expulsés

"Nous prévenons les personnes en cours de régularisation qu'elles ne sont pas concernées par la manœuvre", a-t-il précisé. Parmi les lieux de vie ciblés, le général Lizurey a notamment montré sur une carte les sites du "Chat Teigne", "Plui Plui", "la Vosgerie" et "la Lande de Rohane", tous situés à l'ouest de la D81. 

"On est là pour expulser les gens qui n'ont pas déposé de dossier et qui manifestement ne souhaitent pas régulariser leur situation (...) Ne sont pas concernés ceux dont le dossier a été accepté et ceux dont le dossier est en cours d'instruction", a-t-il dit. "L'objectif pour nous c'est que les choses se passent bien", a ajouté le militaire qui avait eu auparavant un échange avec une militante anti-aéroport d'une soixantaine d'années devant la Rolandière. 

Selon la gendarmerie, quatre à cinq lieux de vie sont visés jeudi matin et une dizaine au total durant l'opération qui "va durer quelques jours mais sera allégée pour le week-end", selon cette source.  

Une première série d'évacuations sur le site initialement prévu pour un aéroport à Notre-Dame-des-Landes, auquel le gouvernement avait annoncé renoncer en janvier, avait été lancée le 9 avril dernier. 

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