En avril 2013, la gigantesque usine Rana Plaza au Bangladesh s'effondrait sur ses ouvriers, faisant plus de 1.000 victimes. Cette catastrophe a mis en lumière sur les conditions de travail de certains sous-traitants de grandes entreprises, notamment françaises. Les multinationales ne pourront bientôt plus fermer les yeux. La proposition de loi sur "le devoir de vigilance" des multinationales quant au respect des droits humains et de l'environnement chez leurs sous-traitants a été définitivement adoptée mardi 21 février, à la joie des ONG à l'origine de ce texte "historique".
"Il s'agit d'une obligation, en droit français, qui consiste à demander aux grands groupes, en France ou présents sur le territoire, de prévenir et d'identifier les risques que peut causer leur activité et celle de leurs filiales en matières de droits humains fondamentaux et environnementaux", se satisfait Nayla Ajaltouni, coordinatrice du collectif "Éthique sur l'étiquette".