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Mort de Rémi Fraisse : un an après, le père reste en colère

REPLAY / TÉMOIGNAGE - Jean-Pierre Fraisse s'est confié près d'un an après la mort de son fils Rémi lors des manifestations contre la construction du barrage de Sivens.

Un cercueil en carton déposé à Lisle-sur-Tarn en hommage à Rémi Fraisse, le 6 novembre 2014
Un cercueil en carton déposé à Lisle-sur-Tarn en hommage à Rémi Fraisse, le 6 novembre 2014
Crédit : AFP / REMY GABALDA
Mort de Rémi Fraisse : un an après, le père reste en colère
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Patrick Tejero & Julien Absalon

Près d'un an après la mort de Rémi Fraisse, la colère de ses parents est toujours présente. Dans la nuit du 26 octobre 2014, ce militant écologiste était tué par une grenade offensive lancée par des gendarmes lors des manifestations à Lisle-sur-Tarn (Tarn) contre le projet controversé de construction du barrage de Sivens. Pour rendre hommage au jeune homme de 21 ans, une marche était prévue dans la commune de 5.000 habitants. Elle a toutefois été interdite par la maire Marie-Line Lherm (DVD), jeudi 22 octobre, expliquant qu'il y avait des risques de troubles à l'ordre public.

C'est dans ce contexte que Jean-Pierre Fraisse, le père, s'est confié à RTL. Avec l'impression que le drame était hier, il le répète : "Rien n'a changé" depuis la mort de Rémi. D'abord sa douleur, que le temps n'a pas amoindrie. Et puis sa colère et sa révolte face à une enquête qui n'a pas avancée. Et, selon lui, pour une raison évidente : "Ce sont des gendarmes qui enquêtent sur des gendarmes. Comment voulez-vous que l'on obtienne justice ?" Le rapport de l'inspection générale de la gendarmerie n'a en effet révélé aucune faute dans ses rangs. "C'est un tissu de mensonges", dénonce le père de Rémi.

Avec la mère et la sœur de Rémi, Jean-Pierre Fraisse ne craint désormais plus qu'une chose : un non-lieu, la fin de l'enquête, pas de responsable ni de coupable. "Ce serait la deuxième mort de Rémi", une raison de plus pour ses parents révoltés de ne plus croire en la justice. Ils se raccrochaient aussi à l'idée que Rémi n'était peut-être pas mort pour rien, que le projet de barrage serait abandonné. Mais ils sont bien conscients que seule l'échéance des élections régionales retient les bulldozers. "Les magouilles continuent comme avant", dit notamment Jean-Pierre Fraisse qui, en pensant à son fils, se met à pleurer en moins d'une minute.

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