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Molly Nilsson sort son prochain album, "Zenith", le 25 septembre.
Crédit : Capture d'écran Youtube / Dark Skies Association
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Son nouvel album s'appelle Zenith. Un titre qui lui va très bien. Chez Molly Nilsson, tout est une question de lumière. Cette chanteuse suédoise installée à Berlin produit depuis 2008 une pop sombre et lumineuse à la fois, portée par sa voix grave et son visage singulier : un carré blond un brin rétro, des yeux bleus mélancoliques et un teint diaphane. Artiste surdouée et complète, Molly Nilsson produit elle-même ses albums sur son label Dark Skies Association. Encore une évocation de la lumière dans ce qu'elle a de sombre.
Elle réalise aussi les clips de ses chansons, des ballades romantiques et acérées aux titres évocateurs : Lovers Are Losers, "Les amants sont des perdants", extrait de Zenith ; You Always Hurt the One You Love, "Tu blesses toujours ceux que tu aimes", l'un de ses titres les plus célèbres, extrait de History, sorti en 2011 ; ou encore le très beau I Hope You Die, "J'espère que tu vas mourir", extrait du même album. Derrière ce titre brut se cache une chanson d'amour : "J'espère que tu vas mourir, à mes côtés / Tous les deux au même moment / J'espère qu'on va mourir dans très longtemps / Tous les deux au même moment."
Avec le temps qui passe, l'amour est devenu l'un des sujets de prédilection de Molly Nilsson. Mais la jeune femme excelle aussi dans l'autodérision, comme avec le clip de Ugly Girl, dans lequel elle s'amuse à déformer son beau visage et à multiplier les grimaces.
Il y a quelques jours, elle a publié 1995, son nouveau titre, extrait de son huitième album, attendu le 25 septembre. Un titre clin d’œil à son côté anachronique et décalé, puisqu'il y est question de Windows 95 : "Windows 95, tu n'existes plus depuis longtemps, mais je suis toujours en vie / Je suis allée si loin, sans même savoir comment." On y retrouve les ingrédients qui font son talent. Le clip kitsch est très "DIY" (Do It Yourself, "fait maison"). Sa voix, toujours aussi profonde, accompagne une mélodie joyeuse et des paroles dont la légèreté n'est qu'apparente : "Qu'y a-t-il de mal à vivre dans le passé ? Il se trouve que c'est l'endroit où je t'ai vu pour la dernière fois".
À l’exception de quelques sites spécialisés qui ont pu la rencontrer, Molly Nilsson ne donne presque jamais d'interviews et vend ses albums sur internet. Ovni de l'industrie musicale, elle commence à jouir d'un beau succès et participe régulièrement à des festivals. En juillet, elle est notamment invitée de l'édition estivale des Femmes s'en mêlent à Paris. En 2011, l'américain John Maus (du groupe de rock Animal Collective) reprend l'un de ses titres, Hey Moon, qu'elle a publié en 2008 (extrait de son album These Things Take Time), lui permettant de toucher un nouveau public.
À l'automne, Molly Nilsson sera en tournée aux États-Unis et au Canada. Il faudra donc patienter encore un peu pour avoir la chance de la voir en France.
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