Les quatre jours de mobilisation ont fini par payer : les taxis ont obtenu une réunion au ministère des Transports, ce samedi 24 mai, en présence du Premier ministre. François Bayrou "ouvrira" cette réunion avec les représentants de la profession, a annoncé son entourage jeudi soir.
Cette rencontre aura pour objectif "d'échanger" avec la profession mobilisée depuis lundi, a-t-on précisé de même source. Jeudi, 1 700 taxis se sont mobilisés dans l'Hexagone, dont 960 à Paris, selon la préfecture. À Pau (Pyrénées-Atlantiques), la ville de François Bayrou devenue l'un des centres de la mobilisation, des centaines de taxis selon leurs représentants, 100 selon la police, se sont réunis.
"Je pense qu'ils ont constaté la détermination des taxis", a déclaré Rachid Boudjema, le président de l'Union Nationale des Taxis Ensemble, sur France Info.
L'intersyndicale des taxis a entamé, en début de semaine, une mobilisation massive pour protester contre un projet de nouvelle tarification de l'Assurance maladie sur les transports de malades par des chauffeurs de taxi conventionnés.
Approuvée le 16 mai par le gouvernement dans un arrêté, elle doit entrer en vigueur le 1er octobre. L'objectif est de contrôler la croissance des dépenses de transport sanitaire, qui ont atteint 6,74 milliards d'euros en 2024, dont 3,07 milliards pour les taxis conventionnés (avec un bond de 45 % depuis 2019). Mais ces trajets vers les hôpitaux ou cabinets médicaux représentent la majorité du chiffre d'affaires de nombreux chauffeurs, surtout dans les petites villes.
"On a des exemples assez poignants de gens qu'on transporte qui vous expliquent qu'ils ont un hôpital à 20 km, mais qu'il ne peut pas les soigner", a expliqué Thibault Lafontaine, vice-président de l'Union des taxis du 83. "Donc les gens font 150 km. Et donc c'est pour ça que ça a augmenté. Si ça a augmenté, c'est parce que la population vieillit, la population est plus malade et on a détruit le système de santé".
Dans une interview au Parisien, Thomas Fatôme, le directeur général de l'Assurance maladie, s'est voulu rassurant. Il a affirmé que "la très grande majorité des taxis seront gagnants avec ce nouveau modèle, car il s'appuie sur une logique de transporter davantage de patients". "On veut construire un modèle “vertueux” avec les taxis : économiquement pertinent pour eux et soutenable pour l'Assurance Maladie", a-t-il ajouté en estimant "essentiel, avant sa mise en œuvre, d'expliquer en détail cette nouvelle convention et de rassurer sur les points qui auraient été mal compris".
Le climat s'est tendu à plusieurs reprises avec les forces de l'ordre, mais aussi avec les conducteurs de voitures de transport avec chauffeur (VTC). De nombreux taxis manifestent en effet contre la concurrence des VTC, coordonnés par des plateformes comme Uber. Le ministère des Transports a proposé mercredi un contrôle renforcé des VTC. Le syndicat de VTC Union-Indépendants a appelé de son côté à "l’apaisement".
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