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Assurance maladie : pourquoi les taxis lancent un appel à la grève le 19 mai
La Fédération nationale des artisans taxis dénonce les nouvelles mesures de prise en charge du transport médical par l'Assurance maladie.
Des files de taxis (illustration)
Crédit : THOMAS SAMSON / AFP
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La facture était de 3 milliards d'euros l'an dernier : l'Assurance maladie s'attaque au coût du transport médical assuré par les taxis. Une nouvelle convention cadre entrera en vigueur à l'automne, le 1er octobre.
La CNAM veut harmoniser les tarifs et optimiser les déplacements en imposant d'abord un tarif unique dans tout le pays : 13 euros par déplacement, auxquels s'ajoute un tarif kilométrique fixé département par département.
Ce système est favorable aux taxis conventionnés dans les deux tiers des départements, assure la CNAM. Elle compte aussi moins rembourser les trajets à vide afin d'inciter, par exemple, un taxi qui dépose un patient à l'hôpital à en prendre un autre en charge dans la foulée.
"Ils nous demandent d'amener les clients, le reste, ils ne veulent pas savoir"
Or, selon les taxis, ce nouveau système ferme les yeux sur la réalité du métier. "La Caisse d'assurance maladie est en train de nous dire que si nous nous retrouvons à attendre trop longtemps lors d'une consultation parce que le médecin a pris du retard, ils ne le prendront plus en charge", estime Bernard Crebassa, président de la Fédération nationale des artisans taxis.
"On a des assurés qui aujourd'hui ont des mal à se déplacer, poursuit-il, qu'il faut accompagner avec leur bagage, qu'il faut aider dans les démarches administratives parce qu'ils n'ont pas tous les compétences à comprendre ce qu'il y a à faire. Et tout ça, ce n'est pas pris en charge. Aujourd'hui, ils nous demandent d'amener les clients, de les ramener et tout le reste, ils ne veulent pas savoir".
Ces frais en plus risquent, selon lui, de couler des entreprises. Il appelle, comme les autres syndicats de taxi, à une grande mobilisation le 19 mai prochain.
