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Mauzac : le pari de la "prison ouverte"

REPORTAGE - Le centre de détention de Mauzac, en Dordogne, est l'une des deux seules prisons françaises à pouvoir revendiquer le statut de "prison ouverte".

Des détenus de la prison de Mauzac travaillant à la ferme-école
Des détenus de la prison de Mauzac travaillant à la ferme-école
Crédit : Cindy Hubert - RTL
Mauzac : le pari de la "prison ouverte"
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Cindy Hubert & Lucie Valais
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Des détenus qui évoluent librement à l'intérieur de la prison : le centre de détention de Mauzac, en Dordogne, est l'une des deux seules prisons en France avec celle de Casabianda en Corse à pouvoir revendiquer le statut de "prison ouverte". Un modèle dont pourrait s'inspirer le gouvernement qui souhaite repenser la détention, et notamment le parc pénitentiaire, à l'heure où la surpopulation carcérale continue de battre des records.

Des champs à perte de vue, des petits pavillons entourés par un mur... À Mauzac, la prison a été pensée comme un village. "Les gens vont jouer à la pétanque, ils vont aller aux activités, ils vont aller au travail... Par rapport à une maison d'arrêt, c'est vrai qu'il n'y a pas de cris, pas de projections au niveau des fenêtres (...), une détention sereine", explique la directrice de l'établissement.

Ouvert en 1986, le centre de Mauzac a une capacité d'accueil de 251 personnes, installées dans des pavillons prévus pour se fondre dans le paysage de la région. Il s'ajoute ainsi à l'ancien centre, construit en 1939 et qui a une capacité de 118 détenus. Et avec un objectif : être un établissement pour peine orienté vers la réinsertion

Le silence m'a empêché de dormir la première nuit

Gilles, détenu à la prison de Mauzac

Gilles, l'un des détenus, a 10 ans de prison "classique" derrière lui. Et la première chose qui l'a marquée en arrivant ici, c'est le silence. "Le silence, la première nuit, m'a empêché de dormir. Parce que c'est calme, il n'y a pas de bruit, pas de musique, pas de cris... C'est quelque chose d’extraordinaire", ajoute Gilles. Comme tous les autres détenus, il a les clés de sa cellule. Les portes se ferment à 19 heures. Mais le reste de la journée, il est libre de ses mouvements. 

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Pendant que l'un de ses voisins est en train de préparer une tarte aux pommes, d'autres sont en train de jouer de la musique. Toutefois, "on est quand même loin du Club Med", insiste Gilles, "cela reste de la prison". "Notre peine, on la fait. Une fois qu'on a payé la dette, qu'on la paye ici ou dans une autr