Match OM-OL : "Il faut dissoudre les groupes de supporters", selon Pascal Praud
REPLAY - INVITÉS RTL - Le match entre Marseille et Lyon a été interrompu pendant 25 minutes, dimanche 20 septembre à cause de nombreux incidents en tribunes.
Violence, insultes, sifflets, jets de projectiles et CRS appelés en renfort. Le match entre Marseille et Lyon a dérapé, dimanche 20 septembre. À première vue, les conditions pour un Euro 2016 de football réussi ne sont pas toutes réunies. Faut-il alors s'inquiéter à un an de la compétition organisée par la France ? Aucune raison de s'inquiéter, selon Pascal Praud, journaliste chez RTL. "Ça fait 25 ans que je suis journaliste dans le foot. Ça fait 25 ans que presque quotidiennement le foot fait parler de lui plutôt en mal. Un jour c'est le fric, un jour c'est la violence, un jour c'est les débordements en tous genres".
Selon lui, l'Euro 2016 n'est pas remis en cause "parce que ce sont les supporters de l'OM, et plus précisément les ultras, qui sont à l'origine des débordements". Une seule solution, selon lui, pour éviter ce genre de situation : "Dissoudre les groupe de supporters comme cela a été fait à Paris, martèle Pascal Praud. Et ensuite, il faut un placement aléatoire des supporters."
C'est vrai que de temps en temps, les dirigeants de club ont tendance à laisser faire les supporters
Christophe Bouchet, ancien président de l'OM
Christophe Bouchet, ancien président de l'Olympique de Marseille, reconnait que les contrôles sont délicats dans les virages des ultras. Ils gèrent seuls la billetterie." Difficile alors de contrôler comme il faut les supporters et ce qu'ils apportent avec eux. C'est ce qui s'est passé hier soir. Un rapport de force s'est créé entre les ultras et le club. "Quand les clubs sont en danger, les dirigeants sont vraiment en pression très forte. Ils ont les supporters à leurs portes tous les matins. Et c'est vrai que de temps en temps, ils ont tendance à laisser faire", admet Christophe Bouchet.
Jérôme Millagou, journaliste sportif chez RTL était présent hier soir lors des violences. Pour lui, les débordements de la veille ne remettent pas en cause l'organisation de certains matchs dans le nouveau stade de Marseille. "On se souvient qu'il y a eu des soucis dans le nouveau stade de Nice lors d'un match contre Saint-Étienne. Il y en a eu à Bordeaux, avec des problèmes de structures qui ne supportent pas la pression de quelques supporters. Donc, il va falloir se pencher sur ce problème dans la mesure où le budget sécurité de l'Euro était déjà très important. Et il va sans doute falloir encore le renforcer".
