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Martinique : malgré le couvre-feu les émeutes se poursuivent à Fort-de-France
Les violences se sont poursuivies, mercredi 18 septembre au soir, dans la capitale de la Martinique même si les dégâts sont moindres.
Des voitures, des poubelles et des palettes ont été incendiées en Martinique.
Crédit : Thomas THURAR / AFP
Malgré le couvre-feu décrété par le préfet de Martinique au moins jusqu'à lundi à Paris, les violences ont persisté à Fort-de-France dans la nuit du mercredi 18 au jeudi 19 septembre. Sur ce rond-point du Lamantin, à l'est de la capitale, plusieurs personnes cagoulées ont à nouveau mis le feu à des véhicules et érigé un barrage de fortune fait de palettes et de palmiers déracinés.
Pour autant, l'interdiction de sortir entre 21h et 5h du matin, semble avoir apaisé quelque peu la situation. Pas d'images de McDonald's réduit en cendres, de grosses détonations, d'explosions de bonbonnes d'essence ou de grenades assourdissantes lancées par les forces de l'ordre pour disperser les émeutiers.
Depuis 15 jours, 35 commerces ont été attaqués, 11 fonctionnaires de police ont été blessés, 3 émeutiers également selon le préfet. Les manifestants dénoncent le coût de la vie trop cher en Martinique. Là-bas, le pack de 6 bouteilles d'eau est à 12 euros, quatre fois plus cher qu'en métropole. Les rouleaux de papier toilette, sont trois fois plus chers. Selon l'INSEE, les prix de l'alimentaire sont en moyenne 40 % plus élevés qu'en métropole.
Pour mettre fin aux violences, le préfet doit proposer dans les prochains jours de baisser de 20 % en moyenne le prix de 2.500 produits de première nécessité.
