Marche républicaine : la place de la République reste un lieu de pèlerinage

REPLAY - Une semaine après la marche républicaine, la place de la République porte encore les marques du passages de milliers de manifestants. La mairie de Paris réfléchit à un lieu de mémoire.

La Place de la République reste un lieu de pèlerinage, une semaine après la marche républicaine.

Crédit : PATRICK KOVARIK / AFP

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C'était il y a une semaine, jour pour jour. Des milliers de manifestants commençaient à converger vers la place de la République à Paris. Une semaine après, cette place devenue presque un lieu de pèlerinage et de recueillement.

Même si la foule est beaucoup moins dense qu'il y a une semaine, une atmosphère presque sacrée continue d'envelopper les lieux. On ne parle quasiment pas, on se recueille en silence au pied de l'immense statue de Marianne qui surplombe la place.

Je suis une petite parcelle du rassemblement

Michel

Michel, un normand de 58 ans n'a pas pu se déplacer la semaine dernière. Il est donc venu aujourd'hui à Paris, spécialement pour rendre hommage aux victimes des attentats. "Je fais partie de la manif comme les 5 millions d'autres. Une semaine après, je suis une petite parcelle du rassemblement. Cela a un côté pèlerinage qui ne va pas avec Charlie Hebdo mais bon, on peut faire des transgressions", explique-t-il.

Dans ses mains, Michel tient une petite figurine de pin-up, ultra sexy, qu'il va déposer au milieu des fleurs. "Je trouvais qu'il y avait assez de stylos et crayons. En mettant ça, j'ai pensé à Cabu et surtout Wolinski. La peinture de sa culotte a disparu donc c'est un mini hommage paillard", raconte ce normand.

La mairie de Paris réfléchit à un lieu de mémoire

Presque religieusement, il fait le tour de la statue, lentement. Il lit les centaines d'inscriptions laissées par les manifestants et évite de marcher sur les pavés qui portent encore le slogan "Je suis Charlie". "C'est émouvant. Il ne reste plus beaucoup de place pour écrire autre chose. J'ai été lecteur de Charlie Hebdo mais je le lisais plus. Il y a eu un petit regret à ce niveau-là. C'est là qu'on se rend compte des acquis. Il y a des choses qu'il faut protéger", estime-t-il.

Puis Michel tourne le dos à la statue, direction à présent le siège de Charlie Hebdo pour la suite de son pèlerinage. Pour la mairie de Paris, il n'est pas question pour l'instant d'effacer les inscriptions et d'enlever les affiches, les fleurs ou les bougies, déposées en grand nombre place de la République. Elle réfléchit actuellement à un lieu de mémoire pour se souvenir des victimes des attentats.

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