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2 min de lecture
Olivier Falorni
Crédit : AFP
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"Quand j'ai demandé cette commission d'enquête, j'ai réagi à un choc. Celui de ces images vidéos clandestines insoutenables", confie Olivier Falorni, le député qui a présidé la Commission d'enquête parlementaire sur les conditions d'abattage des animaux de boucherie. "À la lumière de la réflexion de ces six mois d'audition assez exhaustives, nous en sommes arrivés à la conclusion qu'il fallait renforcer les contrôles", a-t-il précisé.
Le rapport du député de la première circonscription de Charente-Maritime propose qu'il y ait un agent des services vétérinaires aux postes les plus sensibles dans les abattoirs de plus de 50 salariés : "Aujourd'hui, vous avez un vétérinaire dans chaque abattoir mais ils sont davantage préoccupés par des questions sanitaires, notamment depuis l'affaire de la vache folle. On en a oublié la question du bien-être animal. Nous voulons que ces deux questions soient traitées à égal dignité", a insisté le député.
S'occuper davantage du bien-être animal, cela passe par la mise en place de contrôles vidéos dans les abattoirs selon le président de la Commission d'enquête : "Il y a une finalité très précise qui rentrera dans la loi : celle de la protection animale. Ce contrôle vidéo permettra de contrôler ce qu'il se passe dans l’abattoir au poste d'étourdissement et d'abattage mais aussi à la sortie du camion car il se passe parfois des actes de maltraitance avant l'entrée dans l'abattoir", explique-t-il.
Étienne, un auditeur résidant dans les Vosges, qui a travaillé pendant quinze ans dans un abattoir, a fait part de son agacement face au fait que l'on ne se demande pas pourquoi le personnel peut en arriver à maltraiter ainsi ces animaux. "On ne s'est jamais demandé si on avait un responsable du bien-être des ouvriers", a-t-il fait valoir. "C'est une des quatre grandes parties de notre rapport qu'on
a intitulé "Mettre les salariés au centre des préoccupations", lui a rétorqué Olivier Falorni. "On considère que le bien-être animal est lié à celui des salariés. On a auditionné des salariés d'abattoirs et on a pu mesurer l'extrême pénibilité
de ce travail ainsi que les risques physiques et psychiques que ça entraînait. Mais loin
de nous l'idée de dire que ceux qui travaillent dans les abattoirs sont des
barbares ou des sauvages", a-t-il tenu à préciser.
Marc, un auditeur de Rennes, a reproché une certaine "politique de l'émotion" à Olivier Falorni : "Le procédé me paraît dangereux, on prend des mesures sur un aspect passionnel", s'est-il désolé. Et le député de répondre : "De l'émotion, j'en ai eu, ça a été un choc. Mais des actes de barbarie ne sont pas du tout courants. Nous n'avons pas observé ces comportements de façon régulière mais nous avons quand même constaté un grand nombre de dysfonctionnements, majeurs comme mineurs, dans les abattoirs. Donc il y a bien un vrai problème", a justifié le député pour qui, à titre personnel, il faudrait imaginer une "constitutionnalisation des droits des animaux" : "Il y a des impératifs sur le droit des animaux et je souhaite que l'on entre cela dans la constitution française".
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