Le ministère de la Santé s'apprête à publier un décret pour radier une vingtaine de médicament, modernes donc coûteux, qui était remboursés directement aux hôpitaux par la Sécurité sociale. Sont concernés des médicaments qui pourraient être des anti-cancéreux ou des traitement anti-rejet pour les greffes du rein. Avec leur déremboursement, le risque serait qu'ils ne soient tout simplement plus prescrits dans les hôpitaux. De quoi mettre en danger tout l'équilibre financier des établissements ? "Sur un hôpital tel que Léon-Bérard sur Lyon, c'est jusqu'à 4 millions d'euros par an de déficit qui s'annonceraient dans ces conditions", met en garde Jean-Yves Blay, professeur d'oncologie et directeur général de ce centre.
L'objectif d'économie pour la Sécu, c'est 110 millions d'euros d'économie dès 2016. Question : pourquoi les médicaments ciblés sont-ils si chers ? "Leur cherté relève de plusieurs paramètres, notamment le coût du développement, les difficultés à obtenir des remboursements dans un certain nombre de pays", répond-il. "La question est : peut-on se payer ces médicaments chers mais également innovants au service de nos patients dans les années à venir ?", enchérit le médecin, qui figure parmi les 110 cancérologues et hématologues de renom qui ont signé une tribune dans Le Figaro.
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