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Lutte contre l'intégrisme en prison : la France mise sur le transfert des détenus

ÉCLAIRAGE - Mehdi Nemmouche, l'auteur présumé de la fusillade de Bruxelles, se serait radicalisé en prison. Un défi pour la France, qui n'a que peu de moyens d'action contre l'intégrisme en milieu carcéral.

La prison des Baumettes à Marseille, le 6 mars 2013 (photo d'illustration).
Crédit : AFP / ANNE-CHRISTINE POUJOULAT
Marion Dubreuil
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Après l'arrestation de Mehdi Nemmouche, soupçonné d'être l'auteur de la tuerie du Musée juif de Bruxelles, la France s'interroge sur la propension de ses prisons à "fabriquer des islamistes."

L'auteur présumé de la fusillade de Bruxelles se serait radicalisé en prison, et ce n'est pas le seul exemple. Mohamed Merah avait suivi le même chemin avant lui. Actuellement, 90 détenus seraient particulièrement surveillés dans nos prisons, soupçonnés de terrorisme islamiste. 

Un rapport de 2008 pointe les dangers du prosélytisme en prison

Le problème de la radicalisation derrière les barreaux n'est pas un phénomène récent. Dès 2008, l'administration pénitentiaire (AP), dans un rapport "confidentiel défense", cité par Le Figaro à l'époque, s'inquiétait du comportement de 442 islamistes incarcérés dans les 194 prisons françaises. 

Déjà, l'AP pointait du doigt les dangers du prosélytisme dans l'univers carcéral. En parlant de meneurs, souvent incarcérés pour des faits de terrorisme, et de leurs cibles, des petits délinquants pour la plupart jeunes et égarés. 

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Et la situation n'a pas changé. Aujourd'hui, sur les 20.000 détenus musulmans, seule quelques centaines suscitent l'inquiétude. Mais ils peuvent en contaminer des centaines d'autres.  

Transférer régulièrement les prisonniers les plus radicaux

Le mode opératoire pour lutter contre le prosélytisme en France consiste à faire éclater ces groupes qui se constituent, déplacer le meneur vers une autre prison pour éviter la contagion - avec le risque qu'ils reprennent ce travail de lavage de cerveau dans son nouvel établissement. 

"La technique consiste alors à les déplacer régulièrement pour éviter que les liens ne se consolident", explique le chercheur Farhad Khosrokhavar, auteur de "Les prisonniers musulmans en France", édité au CNRS. 

Autre problème pointé par Farhad Khosrokhavar, qui cite les statistiques de la Direction de l'administration générale et de l'équipement, il y avait, en janvier 2003, 513 ministres du Culte catholique, 267 protestants et seulement 69 musulmans. Aujourd'hui, il seraient 155 ; c'est encore loin du compte pour la première religion carcérale en France.

Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur, veut également qu'il y ait un "contre-discours" dans les prisons sur l'islam. "D'abord en faisant en sorte qu'il y ait des imams formés qui savent ce qu'est l'islam, qui en ont la culture et qui aillent expliquer cela dans les prisons".

À écouter

Sur les quelques 20.000 détenus musulmans en France seules quelques centaines font l'objet d'une surveillance
00:01:22
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