Loi sur la bioéthique : fin de l'anonymat complet pour les donneurs de sperme

Le texte qui prévoit, entre autres, l'extension de la procréation médicalement assistée est présentée, ce mercredi 24 juillet, au Conseil des ministres. Si la PMA fait déjà beaucoup parler, elle ne concerne qu'une partie de la loi sur la bioéthique qui sera discutée à l'Assemblée cet automne. Un autre article à propos du don de sperme pourrait bien, lui aussi, suscité des réactions. Si aujourd'hui ce don est anonyme, cela pourrait rapidement changer. L'enfant aura en effet le droit, dès sa majorité, d'avoir accès à ses origines, si le donneur est consentant.

Contactée par RTL, une femme née d'un don de gamètes anonymes se réjouit de cette avancée. Après plusieurs tentatives, dont des tests ADN sur internet, la jeune trentenaire n'a jamais réussi à retrouver son géniteur. Elle espère aujourd'hui que la loi l'aidera dans sa démarche, si l'homme accepte de partager avec elle des informations.

"Un point d'interrogation qui flotte"

 "J'aimerais lui demander pourquoi il a donné ? D'où viennent certains traits de caractère ? D'où vient la ressemblance physique ? (...) C'est un point d'interrogation qui flotte", déclare la jeune femme, tout en précisant qu'elle ne cherche pas un père de substitution. "Mon père a accepté de ne pas être le géniteur, ma mère a accepté un géniteur qu'elle ne connaissait pas (...) je trouve que c'est une preuve d'amour énorme, mon donneur c'est juste celui qui m'a légué une partie de mon ADN", ajoute-t-elle.

Après le Conseil des ministres, ce sera aux députés de décider, à partir du 20 septembre, si oui ou non les donneurs et leurs "enfants" pourront être mis en relation. Un débat qui s'annonce mouvementé.

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