Limitation à 80 km/h : les radars flashent beaucoup plus qu'avant
Un mois après la mise en place de la mesure réduisant la vitesse à 80km/h sur les routes secondaires, les radars flashent beaucoup plus qu'avant.
La mesure était vivement critiquée et elle l'est toujours. Depuis le 1er juillet dernier la limitation de vitesse des routes secondaires est passée de 90 à 80 km/h. Et après un mois d'application un premier constat est fait : les radars flashent beaucoup plus qu'avant.
Contacté par RTL, Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière, a confirmé : "C'est 260.000 flashs de plus que l'an dernier". Des chiffres déjà évoqués par le préfet du Var, Jean-Luc Videlaine qui précisait dans Var Matin, que "les sept radars fixes positionnés sur les routes à 80 km/h flashent deux fois plus qu'avant". En Haute-Loire, le nombre de flashs a également été multiplié par trois.
Le délégué interministériel à la sécurité routière évoque d'ailleurs un temps d'adaptation des Français pour la nouvelle réglementation. "C'est un chiffre qu'il faudra surtout suivre en tendance, affirme-t-il. Cette vitesse de 80 km/h, il faut encore que les Français se l'approprient".
Pour Pierre Chasseray, délégué général de l'association 40 millions d'automobilistes, il est clair que les radars flashent bien plus qu'avant : "Rouler en-dessous de 80 km/h sur une ligne droite où il ne se passe absolument rien, c'est simplement grotesque. On est en train de flasher des Français qui sont en train d'alimenter les caisses de l'État, mais qui ne posent pas de problème en termes de sécurité". Selon l'association, rester sur ce rythme pourrait rapporter 400 millions d'euros dans les caisses de l'État.
Pierre Chasseray souligne par ailleurs que les préfets n'ont, pour le moment, évoqué aucune baisse du nombre d'accident. Il envisage même à re-baptiser son association "40 millions de flashés".
Si la contestation n'en finit pas, le Conseil d'État a rejeté mercredi 25 juillet la suspension du décret réclamée par une cinquantaine de députés.
