En plein état d'urgence, plusieurs lycées parisiens font l'objet de fausses alertes à la bombe qui se multiplient depuis le début de l'année. Dans ce contexte de menace terroriste élevée, les proviseurs demandent l'autorisation de laisser leurs élèves fumer dans la cour et non plus dans la rue.
En fait, le principal syndicat de chefs d'établissement, le SNPDEN, vient d'écrire à Matignon pour obtenir une clarification sur des directives du gouvernement. Car d'un côté, l'Éducation nationale autorise des zones spécifiques pour éviter que les élèves sortent. De l'autre, le ministère de la Santé rappelle qu'un lycée est passible d'une amende, pouvant aller jusqu'à 750 euros pour le responsable et 450 euros pour le fumeur, si des élèves consument leur cigarette à l'intérieur.
En tout cas, certains directeurs n'ont pas attendu le résultat de cette consultation. Dans le XIe arrondissement de Paris, on fume déjà dans la cour de récréation. Au milieu des groupes d'élèves, la proviseure a même placé des cendriers improvisés : "À chaque angle, vous avez des boîtes de conserve et une grosse boîte de peinture au milieu de la cour". L'un des quatre espaces extérieurs du lycée a même été entièrement privatisé pour les 600 fumeurs et amis qui les accompagnent. "Je suis contente. C'est plus simple, on n'a pas à sortir et on perd moins de temps", confie à RTL une lycéenne tandis qu'une autre trouve cette mesure "rassurante". Un de leurs camarades abonde également : "À l'intérieur, personne ne peut nous attaquer".
La directrice de l'établissement, syndiquée, sait qu'elle risque plusieurs centaines d'euros d'amende en cas de contrôle mais elle assume : "Je sais que c'est illégal. Mais tant que l'état d'urgence est maintenu, la première chose c'est la sécurité de ces jeunes qui sont très exposés dans Paris. Il faut cesser d'être hypocrite. On ne peut pas préserver leur sécurité le plus possible et les mettre en masse dans la rue. Entre les deux choses, je préfère des amendes". Dans ce lycée, pour l'instant, ni les élèves, ni les professeurs, ni les parents, n'y trouvent à redire.
Nul doute cependant que cette requête fasse bondir les anti-tabac, à l'instar du pneumologue Bertrand Dautzenberg joint par RTL : "Ça m'agace totalement. Peut-être qu'ils ne savent pas que le tabac est mauvais pour la santé ? Trois élèves de chaque classe vont mourir 22 ans plus tôt du fait du tabac. Le nombre de jeunes qui vont mourir du tabac est infiniment supérieur à ceux qui vont mourir des attentats. C'est le témoin d'une bêtise totale, absolue et de vouloir mettre la vie des gens en danger sous prétexte de vouloir la protéger".
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