Attentat de Strasbourg, vaccins, "grand remplacement" : fin décembre, 1.700 personnes ont été interrogées par l'Ifop pour la Fondation Jean Jaurès et l'observatoire Conspiracy Watch sur des théories du complot. Parmi elles, 18% se réclamaient des "gilets jaunes".
L'enquête révèle que ces Français se définissant comme des "gilets jaunes" sont plus sensibles que la moyenne à ces théories. Par exemple, 23% d'entre eux sont d'accord quand on leur demande si l'attentat du marché de Noël à Strasbourg est "une manipulation du gouvernement pour détourner l'attention des Français et créer de l'inquiétude dans la population en plein mouvement des 'gilets jaunes'", contre 10% des Français en moyenne.
19% considèrent qu'il subsiste "des zones d'ombre", 48% que l'attentat a bien été perpétré par Chérif Chekatt (contre 63% des Français), et 10% ne se prononcent pas.
Cette propension des "gilets jaunes" à favoriser la théorie d'un "contre-feu" "peut certes en partie s'expliquer par le fait qu'un certain nombre des figures de proue du mouvement ont clairement mis en doute la version officielle", analyse Jérôme Fourquet de l'Ifop. "Le climat de tension inhérent à chaque mobilisation a sans doute également joué un rôle".
Autre sujet sur lequel ils ont été interrogés : les vaccins. 62% des personnes se définissant comme "gilets jaunes" souscrivent notamment à l'idée selon laquelle "le ministère de la Santé est de mèche avec l'industrie pharmaceutique pour cacher au grand public la réalité sur la nocivité des vaccins", contre 43% des Français en moyenne.
Enfin, 46% adhèrent à la théorie du "grand remplacement" ("l'immigration est organisée délibérément par nos élites pour aboutir au remplacement de la population européenne"), contre 25% des Français. De la même manière, 44% se disent d'accord avec l'idée selon laquelle il existe un complot sioniste à l'échelle mondiale (contre 22% des Français).
Pour s'informer, les personnes se définissant comme "gilets jaunes" ont massivement recours aux réseaux sociaux et aux sites de vidéos en ligne, où circulent l'ensemble de ces théories. 59% d'entre eux affirment en effet utiliser d'abord les réseaux sociaux (contre 37% de l'ensemble des Français) comme source d'information, avant les portails d'actualité ou les sites des grands médias.
L'étude a été réalisée via un questionnaire en ligne du 21 au 23 décembre 2018, auprès d'un échantillon de 1.506 personnes représentatif de la population française adulte, constitué selon la méthode des quotas et complété par un second échantillon de 254 personnes de moins de 35 ans (dont les résultats ont été ramenés à leur poids réel dans la population).
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