Les Français ont "le sentiment d’être abandonnés par la classe politique"
INVITÉ RTL - Bruno Cautrès, chercheur CNRS, a commenté les résultats du baromètre annuel de la confiance du Cevipof.

Depuis le 17 février, la classe politique a unanimement condamné l’agression dont a été victime Manuel Valls dans l'après-midi lors d'un déplacement à Lamballe, en Bretagne. Alors que le candidat de la primaire de la gauche a été giflé par un homme alors qu'il se promenait à Laballe, petite ville des Côtes-d'Armor, "c’est peut-être un symptôme de ce que notre étude montre, qui est le manque de respect que peuvent avoir les citoyens vis-à-vis de la classe politique”, analyse Bruno Cautrès, chercheur CNRS au Cevipof.
Ce membre du Centre de recherches politiques de Sciences Po met ainsi en relation que l’agression de Manuel Valls et le baromètre annuel de la confiance du Cevipof paru cette semaine. Dans cette enquête, les Français affichent une défiance record envers la classe politique, mais expriment beaucoup d'intérêt pour le débat public et le vote. Cette défiance s’explique notamment par le fait que les citoyens ont “le sentiment d’être abandonnés par la classe politique”.
Les reproches de la population se focalisent notamment sur le cumul des mandats, y compris dans le temps, alors qu’ils ont l’impression que leurs problèmes ne trouvent pas de solution. Parmi les mesures qui sont plébiscitées, Bruno Cautrès relève notamment une “forte adhésion au tirage au sort des députés”, ou encore le recours aux référendums.
- Manuel Valls giflé à Lamballe : qui est Nolan, l'auteur de ce geste ?
- Gifle à Manuel Valls : "Faire parler de soi est devenu une obsession", constate Pascal Praud
- Primaire de la gauche : l'écart se resserre entre Valls, Montebourg et Hamon
- Lamballe : Manuel Valls porte plainte contre le jeune homme qui l'a giflé
- Gifle à Manuel Valls : qu'est-ce que cela dit de notre société?
- VIDÉO - Un homme interpellé pour avoir tenté de gifler Manuel Valls