"Les courbes des paris hippiques et sportifs se sont croisées" : l'appel du président de France Galop pour sauver le PMU
En France, les parieurs hippiques ont chuté de 50% depuis le début de l'année 2025, tandis que les mises continuent de dégringoler. Une filière en difficulté qui cherche à se renouveler, selon le président de France Galop, invité de RTL.
Le PMU traverse une crise majeure. Et pour lui venir en aide, Éric Woerth, député de l’Oise, a été missionné par le gouvernement pour rebâtir le secteur. En grandes difficultés, les paris hippiques ont diminué de 4,5 % depuis le début de l’année et le nombre de parieurs a chuté de 50 %. Pourtant, la filière représente 40.000 emplois en France.
Guillaume de Saint-Seine, président de France Galop, invité de RTL Soir, tire la sonnette d’alarme : "Le PMU a perdu une part de marché significative depuis quelques années jusqu'à devenir marginale aujourd'hui malheureusement."
Un recul qui s'explique par une désaffection des parieurs du PMU face à "l’ouverture des paris en ligne en 2010 et l’élargissement du marché." Selon lui, la clientèle s’est "détournée du pari hippique au profit du pari sportif", un marché en pleine explosion où le PMU se heurte "à des concurrents aux offres agressives".
"À nous de renouveler notre gamme"
Face à cette situation, la solution passe par l’innovation : "À nous de renouveler notre gamme, de proposer des produits capables de satisfaire les experts, comme les moins connaisseurs", explique-t-il. C’est dans cet esprit qu’a été lancée l’opération "Les chevaux dans la ville", qui se tient sur la place de la Concorde jusqu'au samedi 6 septembre dans la capitale.
Elle vise à "expliquer ce que sont les courses de chevaux" et à offrir "l’opportunité pour les Parisiens et les familles d’être proches des chevaux, de voir les étapes qui mènent à disputer une course". Une initiative pour reconnecter le public avec l’univers hippique et redonner un souffle à une institution en difficulté.
Le dirigeant en appelle aussi à la responsabilité du gouvernement : "L'État ne peut pas se désintéresser d'une filière qui lui rapporte un peu plus de 800 millions par an", selon lui.
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